Réseaux sociaux : quels usages favorisent le bien-être ?

Réseaux sociaux : quels usages favorisent le bien-être ?

Les solutions pour se protéger de la toxicité des réseaux sociaux ne passent pas forcément par une réduction du temps d’écran.

Il est vrai que les études sur de larges populations montrent que plus on utilise les médias numériques (smartphones, Internet, réseaux sociaux, jeux vidéo…) et plus on est susceptible de souffrir de problèmes psychologiques (émotions négatives, anxiété, symptômes dépressifs…). Mais il semblerait que l’ampleur de ce phénomène ne soit pas très élevée et qu’il y ait une grande différence selon les individus.

Se comparer aux autres sur les réseaux présente des effets délétères : altération de sa propre image, tristesse, mal-être. C’est surtout vrai pour les personnes matérialistes (qui pensent que le bonheur réside dans la possession matérielle). C’est vrai aussi pour les personnes qui n’ont pas une bonne image d’elles-mêmes, plutôt anxieuses, timides et hypersensibles ou encore sujettes à des symptômes dépressifs.
Il est possible alors de mettre en place des "stratégies cognitives" conscientes pour corriger le tir. Par exemple chercher à diminuer le temps passé à regarder les posts des autres et augmenter le temps pour se construire un “beau profil” et poster des informations sur soi-même dont on pourra être fier sur un plan personnel ou social. 

Par ailleurs, de nombreuses pratiques sur internet nuisent à la qualité des relations avec les proches, ce qu’on appelle les "usages passifs" : jeux vidéo qui se jouent en ligne seul ou avec des inconnus, lecture de posts ou visionnage de vidéos provenant d’individus qu’on ne connaît pas ou peu…
À l’inverse, toutes les pratiques perçues comme réciproques et chaleureuses, favorisant les relations sociales et affectives, vont accroître le bien-être : appels téléphoniques, messages vocaux ou écrits, partages de vidéos, divertissements regardés ensemble en présentiel et tout ce qui facilite les rencontres (sorties, soirées…) avec les proches.

On voit que que les solutions ne consistent pas forcément à diminuer le temps d’écran mais à modifier la manière d’utiliser les réseaux. Il s’agit de développer une nouvelle forme d’intelligence : l’intelligence numérique. C’est la capacité à bien s’adapter à un environnement numérique en mutation permanente et à interagir de manière optimale avec cet environnement pour satisfaire ses besoins psychologiques et sociaux. Et ce, tout en préservant, voire en améliorant sa santé physique et mentale.

 

Source : The Conversation, Didier Courbet - 26/03/24

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