46 % de faux miels, provenant de Chine ou de Turquie : en réalité des sirops fabriqués à base de riz, de blé ou de betterave sucrière…
C'est le résultat d'une enquête menée par la Commission européenne et publiée le 23 mars dernier. Les précédents contrôles, sur la période 2015-17, aboutissaient à une chiffre de seulement 14 %. Cette hausse spectaculaire serait due à l'amélioration des méthodes d'investigation.
Selon la loi européenne, aucun ingrédient ne doit être ajouté au miel, ni sucre ni additifs alimentaires ou autres arômes. Tout pot contenant une autre substance que le miel constitue donc une fraude. Le risque pour la santé est faible mais la fraude peut mettre en péril la filière, en raison du prix très bas des produits frelatés.
La France reste en effet très dépendante de l’importation de miel. Nous consommons environ 40 000 tonnes par an et produisons seulement entre 12 000 et 14 000 tonnes. En cause : le déclin des abeilles depuis les années 1990, dû en grande partie à l’usage de certains pesticides, notamment des néonicotinoïdes.
Source : Reporterre – 24/03/23
