C’est une nouvelle méthode qui révolutionne la connaissance du vivant. L’analyse par ADN environnemental permet de détecter les êtres vivants en contact avec un milieu. Tous les êtres vivants : les gros, les petits, les microscopiques, les espèces déjà identifiées et celles qui nous sont inconnues…
Dans un litre d’eau de mer, un scientifique australien a trouvé plus de 25 millions de séquences d’ADN dont l’écrasante majorité était insoupçonnée.
L’auteur du livre est naturaliste et a prélevé 700 échantillons d’eau de mer sur toute la côte méditerranéenne française, de Banyuls à Menton. Résultat : 267 poissons recensés soit 85 % des espèces potentiellement présentes dans cette zone.
Les prélèvements peuvent aussi s’effectuer sur terre, dans des excréments d’animaux ou sur des feuilles d’arbres. Il y a même des applications en paléontologie.
Certes, l’ADN environnemental a ses limites, mais il s’agit sans aucun doute d’une révolution qui bouleverse les protocoles de terrain et la manière avec laquelle les scientifiques interagissent avec les écosystèmes.
Bémol de l’auteur : il ne faudrait pas néanmoins se faire piéger par la technologie et oublier l’approche classique faite d’immersion, d’observation et de respect du vivant.
Un plaidoyer pour la sérendipité (ouverture à une découverte inattendue) et une écologie de l’attention…
Benjamin Allegrini, éditions Les Liens qui Libèrent