Sommaire

- Vinaigre de riz
- Bain de vapeur pour le visage
- Bain apaisant
- Eau de rinçage pour les cheveux

- L’eau de riz
- Problèmes de peau et coups de soleil
- Des bains saisonniers
- Bain de "yuzu"
- L’éponge de "konjac"

Les familles japonaises cultivent depuis des millénaires des secrets de beauté fondés sur des produits de la nature. June Fujiwara, installée en France depuis 1998, a choisi de plonger dans ses souvenirs d’enfance et de partager ses rituels ancestraux.
“Je crois avoir compris que la beauté des gestes traduit la pureté de l'âme et qu'elle définit ce que c'est qu'une “belle personne”. Ce n'est pas de la beauté plastique donc je parle ici. Il s'agit de la vraie beauté : la beauté du cœur que les enfants savent si bien capter, de manière instinctive.”*

Vinaigre de riz
Le vinaigre de riz est un vinaigre blanc transparent. On le trouve dans les rayons asiatiques des magasins bio ou dans les boutiques spécialisées. Il entre dans de nombreuses préparations culinaires sans cuisson, possède des vertus médicinales et peut être un produit de beauté intéressant (voir : Le vinaigre, simple et bon marché). À défaut, on peut utiliser du vinaigre de cidre.

Bain de vapeur pour le visage
Pour nettoyer la peau du visage en profondeur : placer son visage au-dessus d’un bol d’eau bouillante dans lequel on aura versé 2 cuillères à café de vinaigre, mettre une serviette sur la tête et rester quelques minutes dans ce bain de vapeur bienfaisant.

Bain apaisant
Dans l’eau du bain : verser un verre de vinaigre de riz, ajouter 5 à 10 gouttes d’huile essentielle (HE) préalablement diluées dans une cuillère à soupe de gros sel (rose, lavande, ylang ylang… à votre choix). Ce bain aidera à apaiser les démangeaisons, les sensations de fatigue musculaire, les petits coups de soleil ou les piqûres d’insectes…

Eau de rinçage pour les cheveux

Pour l’entretien des cheveux, utiliser une fois par mois une eau de rinçage obtenue en mélangeant 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz dans 1 litre d’eau. Laisser cette eau imbiber les cheveux pendant 15 à 20 minutes et terminer en rinçant à l’eau claire. Parfait pour rendre aux cheveux brillance et éclat !

L’eau de riz
On l’obtient en rinçant le riz plusieurs fois. On jette la première eau pour éviter les impuretés et les poussières. On garde la deuxième et éventuellement la troisième eau de rinçage.

On peut utiliser cette eau de riz pour laver son visage une fois par semaine.
“L’eau de riz permet d'hydrater l'épiderme en profondeur et de lutter contre le vieillissement cellulaire”*, affirme June Fujiwara.
On peut aussi l’utiliser comme après-shampoing pour faire briller les cheveux.

Problèmes de peau et coups de soleil
On peut passer un coton imprégné d’eau de riz sur des points noirs ou des boutons d’acné. Laisser agir quelques minutes puis rincer à l’eau claire.
L’eau de riz a également des propriétés apaisantes en cas de coup de soleil : appliquer avec un coton et laisser sécher à l’air libre.

Des bains saisonniers
Les japonais ont l’habitude de se baigner tous les soirs, autant pour se purifier que pour se laver (voir encadré).
"La tradition veut que l'on prépare, chaque mois, un bain agrémenté de plantes, d'herbes ou de fruits de saison."*

En janvier, c’est le bain de pin : on verse dans l’eau du bain une décoction d’aiguilles de pin ou 3 à 5 gouttes d’HE de pin mélangées avec 2 cuillères à soupe de gros sel. En février, on prépare un bain avec une décoction de radis blanc, en mars avec une décoction d’armoise et d’écorce de cerisier en avril.

Le bain de mai à base d’acore odorant (ou iris japonais) est une tradition encore largement pratiquée dans les familles : on laisse les feuilles et les racines directement infuser dans le bain chaud ou on utilise de l’HE d’acore vrai (toujours 3 à 5 gouttes) mélangée avec 2 cuillères à soupe de gros sel.

Les bains se déclinent ainsi chaque mois avec sa plante spécifique : pêche, menthe, chrysanthème, gingembre, mandarine… 


Bain de "yuzu"
Celui de décembre, pour le solstice d’hiver, est particulièrement populaire et permet de se préparer au grand froid. Il se fait avec des "yuzu" un agrume de la taille d’un citron. On plonge tout simplement 3 à 5 yuzu dans l’eau chaude du bain, tels quels ou dans un sachet de mousseline. On peut aussi utiliser de l’HE de yuzu avec la même recette que précédemment.

L’éponge de "konjac"
Le konjac est un légume racine originaire d’Asie du sud-est. On utilise son tubercule dans la cuisine japonaise. Il est réputé pour éliminer les toxines dans le transit intestinal. 
Avec ses fibres, on fabrique une éponge naturelle et biodégradable qui nettoie la peau en profondeur en stimulant la circulation sanguine.

Le matin et/ou le soir, on hydrate l’éponge pendant quelques minutes dans de l’eau tiède, on l’essore délicatement, on la passe sur le visage (sans savon) en faisant des mouvements circulaires vers le haut puis on la rince et on l’essore de nouveau. Une fois par semaine on la nettoie en profondeur avec de l’eau bouillante.
"L’éponge de konjac est le secret de beauté par excellence des Japonaises, qui l’utilisent depuis maintenant plusieurs siècles de manière quotidienne !"*

*Mes rituels japonais, June Fujiwara, éditions Leduc

 En savoir +

Se purifier au sel

Selon June Fujiwara, les rituels de purification aident surtout "à chasser la crainte, l’angoisse, la rancune ou encore la tristesse, tous ces sentiments négatifs provoqués par un évènement malheureux"*.

Le sel est considéré dans le monde entier comme un élément purificateur. 
Au Japon, les lutteurs de sumo jettent du sel sur le terrain avant chaque lutte. À l’entrée des magasins ou à l’intérieur des habitations, on érige un "morishio", un petit monticule de sel en forme de cône, pour chasser les mauvais esprits et d’autres impuretés potentielles.

Pour faire un morishio, mélanger du gros sel de mer avec un peu d’eau filtrée. Couper une rondelle dans du papier, l’inciser et la rouler pour former un cône. Remplir le cône de gros sel, tasser et retourner le cône sur une assiette.
On place ensuite l’assiette dans "les endroits où les mauvaises ondes se concentreraient plus facilement : à savoir les quatre coins de la maison, l’entrée et les points d’eau"*.

"Au-delà de la symbolique du sel, le geste de préparer un morishio engendre calme, réflexion et sérénité."*