Sommaire

- Des projets à court, moyen et long terme

- Valeurs et croyances

- Croyances aidantes ou limitantes

- Connaître ses valeurs = mieux se connaître

- Bâtir un projet de retraite

- Définir les changements

- Être l'acteur de sa retraite

C'est souvent uniquement sur l'aspect financier de la retraite qu'on se concentre, ainsi que sur la complexité du dossier de demande. Certains ont une vision idéalisée de cette période à venir. Certains y pensent longtemps à l'avance, d'autres n'anticipent rien et se laissent porter par les évènements. Dans tous les cas, il n'est pas rare que de jeunes retraités aient du mal à faire le deuil de leur vie active, soient envahis par la peur, les regrets, et puissent développer une dépression à bas bruit.
Pourtant cette nouvelle page de la vie peut être une période de bonheur et de rayonnement. Cela vaut la peine d'y accorder un minimum de préparation psychologique.

Des projets à court, moyen et long terme
"Une retraite ne se prépare pas à 60 ans, mais à 40 ans… Il nous semble que le fossé sera grandement moins difficile à traverser"*, affirment Hélène Martineau et Nathalie Masson, coaches professionnelles.
"On observe que la plupart des gens n'ont que des projets à court terme ou, encore, n'en ont tout simplement pas. La retraite n'est pas un objectif, mais un mode de vie où il devient essentiel de prévoir des projets à court, moyen et long terme."*

Valeurs et croyances
Pour faire un choix conscient de ce qui convient et de ce qui ne convient pas à sa nouvelle vie, selon Hélène Martineau et Nathalie Masson, il est utile de se questionner au préalable sur ses croyances et ses valeurs.
Elles se développent chez nous petit à petit par empreinte familiale, par modélisation inconsciente, par retour d'informations, à la suite d'expériences répétitives ou par référence à des modèles exemplaires.

Croyances aidantes ou limitantes
Les croyances peuvent changer avec le temps. Elles peuvent être aidantes ou limitantes. Il est donc intéressant de prendre conscience de certaines d'entre elles qui ne conviendront plus à la vie de retraité qu'on envisage et qu'il sera donc possible de modifier ou d'éliminer (voir : Se libérer des conditionnements).
"Si vous avez la croyance qu'à la retraite vous serez inutile pour la société et serez un boulet pour vos enfants, il y a de fortes chances que cette croyance vous limite dans vos perspectives d'avenir beaucoup plus que si vous croyez être un support important pour vos petits-enfants."* On peut ainsi explorer, à propos de la retraite, quelles sont ses croyances en matière de santé, de perception du temps, de situation financière, de regard de la société, de spiritualité…

Connaître ses valeurs = mieux se connaître
De la même manière le fait de bien connaître ses valeurs permet d'améliorer l'estime de soi, de mieux appréhender ses besoins et d'orienter ses choix.
Hélène Martineau et Nathalie Masson ont recensé 56 valeurs, de l'accomplissement à l'utilité en passant par l'aide aux autres, l'amitié, l'amour, l'argent, l'authenticité, l'aventure, l'écologie-nature, la famille, l'harmonie, la liberté, la loyauté, le plaisir, le pouvoir, le respect, la santé, la sécurité ou le travail…
Le plus sincèrement possible, il s'agit d'étudier à quel point on peut se reconnaître ou non dans ces valeurs et établir les priorités pour sa retraite. Par exemple, on peut souhaiter privilégier certaines valeurs qui ont été mise de côté auparavant pour cause de contraintes professionnelles.

Bâtir un projet de retraite
Ces nouvelles priorités vont permettre de bâtir le projet qui correspondra le mieux à son image.
Exemples de projet à la retraite :
- Vouloir aller vivre en résidence pour retraités autonome.
- Être heureux avec soi-même.
- Voir le monde, voyager.
- Prendre le temps.
- Développer des passe-temps, des activités différentes…

Il faudra ensuite mesurer si le projet est réaliste et réalisable, quels sont ses inconvénients et ses avantages, quelles sont les étapes à franchir pour le mettre en œuvre…

Définir les changements
Pour définir les changements qui interviendront dans sa vie, il est pertinent de commencer par l'environnement : quel espace de vie au quotidien, ville ou campagne, quartier calme ou animé ? Viennent ensuite les comportements : souhaite-t-on instaurer de nouveaux comportements ou en éliminer d'anciens ? Quelles capacités cela va-t-il requérir ? Quelles sont les valeurs qui seront mises en jeu ? Quel retraité deviendra-t-on et quel sera le sens de sa contribution au monde, de sa mission ?

Être l'acteur de sa retraite
Hélène Martineau et Nathalie Masson proposent d'être non seulement l'acteur de sa retraite mais aussi, pour prolonger la métaphore cinématographique, son scénariste, son producteur, son réalisateur et son spectateur.

*Être l'acteur de sa retraite, Hélène Martineau & Nathalie Masson, éditions Gereso

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Les retraites dans le monde

En France nous bénéficions d'un système de retraite par répartition, ce qui veut dire que les pensions sont financées par les cotisations prélevées sur les salaires des actifs. Depuis les années 1980, le système peine à équilibrer ses comptes, du fait de l'accès à la retraite de la génération du baby-boom. Il fait ainsi l'objet de réformes successives plus ou moins bien perçues par la population. Depuis 2015, les salariés et les indépendants peuvent travailler dès 60 ans à temps partiel en percevant de 30 à 70 % de leur pension.

Cette situation est particulièrement privilégiée par rapport celle de la plupart des autres pays.
"90 % de la population mondiale en âge de travailler n'est pas couverte par des régimes de retraite de nature à lui garantir un revenu suffisant. La mauvaise gestion d'une grande partie des régimes existants aggrave la situation et expose une large part de la population mondiale à la pauvreté durant la vieillesse"*, expliquent Hélène Martineau et Nathalie Masson, coaches professionnelles.