Dans la conception du jardin, faire le bon choix de plantes devient un élément fondamental face aux bouleversements climatiques.
Sommaire
- Bonnes pratiques de jardinage
- Locale, exotique et horticole
- Quelques exemples de légumes
- Quelques exemples d’herbes aromatiques et médicinales
- Quelques exemples d’arbres fruitiers
- Quelques exemples de plantes ornementales
À l’heure des sècheresses, des canicules, des gels tardifs, des vents forts et des maladies diverses, la culture et la survie des végétaux deviennent de plus en plus aléatoires.
“Dans ce contexte sans précédent, préserver ou renforcer la biodiversité dans les jardins est plus que jamais indispensable, grâce a la culture de plantes parfaitement adaptées aux conditions du milieu”*, affirment Jérôme Jullien, ingénieur expert en agroenvironnement et Elisabeth Jullien, botaniste.
Bonnes pratiques de jardinage
Il faut être attentif en priorité aux bonnes pratiques en matière de jardinage et notamment au respect des écosystèmes (voir : Le potager à l’heure du réchauffement climatique et Je fais mon jardin potager en permaculture).
Le choix des végétaux doit ensuite prendre en compte toute une série d’éléments comme le type de sol, l’exposition à la lumière et aux vents, les besoins en eau, les risques liés aux maladies et aux ravageurs, les atouts écologiques notamment par rapport à la biodiversité locale.
Locale, exotique et horticole
Jérôme et Elisabeth Jullien conseillent de mélanger trois catégories de plantes : locales, d’origine exotique (sans caractère invasif) et horticole (sélection, hybridation). En fonction de l’utilisation envisagée (potagère, fruitière, ornementale ou utilitaire), il conviendra de favoriser celles qui font preuve de résilience et de résistance aux aléas de la météo.
Quelques exemples de légumes
- L’artichaut : les variétés françaises supportent mieux le froid que les italiennes (notamment le “Gros vert de Laon”) ; il est sensible au gel en dessous de -5°C, il faut donc lui protéger les pieds début novembre (buttage de terre, feuilles sèches ou paillis).
- La bette : ses jeunes plants sont un peu frileux mais, lorsqu’ils se développent, ils deviennent assez résistants ; la bette gèle à partir de -5°C ; il faut pailler pour prévenir la sècheresse, surveiller le limaces et les chenilles défoliatrices.
- La mâche : résistante au gel, il vaut mieux la cultiver en plein air ; la variété “Baval” est particulièrement résistante au gel, la “Verte de Cambrai” et la “Vit” résistent bien à l’oïdium, la “Agathe”, la “Favor” et la “Vit” résistent bien au mildiou.
- Le pois mangetout : semé dès la fin de l’hiver, il résiste bien à la sècheresse mais il n’aime pas les sols gorgés d’eau ; il est intéressant de l’utiliser comme couvre-sol.
- La tomate : pour limiter les attaques de mildiou, il vaut mieux mélanger les variétés ; il est utile de l’associer à d’autres plantes (oeillet d’Inde, souci, ail, asperge, carotte, basilic, oignon, persil…).
Quelques exemples d’herbes aromatiques et médicinales
- La lavande : elle offre de nombreux atouts pour les jardins d’aujourd’hui, bien adaptée au froid, à la sècheresse et à la chaleur ; elle se plaît sur les sols pauvres et ne redoute que les terres lourdes gorgées d’eau.
- La sauge officinale : résistante au froid, elle tolère bien la chaleur et la sécheresse.
Quelques exemples d’arbres fruitiers
- Le figuier : il ne craint ni la sècheresse ni la canicule et résiste au froid jusque’à -8°C voire -15°C selon les variétés ; en revanche, il redoute le gel printanier dès -3°C lors de la floraison, il faut pailler le pied des jeunes arbres.
- Le pommier : il est robuste et supporte la rigueur hivernale jusqu’à -20°C mais il craint le gel tardif du printemps ; il faut diversifier les variétés afin d’échelonner les floraisons.
- Le prunier : il s’adapte parfaitement à l’évolution du climat et résiste à la sècheresse, pourvu qu’il soit planté sur un sol adéquat et arrosé suffisamment ; il craint aussi le gel tardif de printemps, il faut donc diversifier les variétés et, les premières années de culture, pailler le sol sur 10cm.
Quelques exemples de plantes ornementales
- L’agapanthe : grâce à ses racines rhizomateuses, elle brave sans difficulté la sècheresse et la chaleur ; certaines variétés endurent des gelées jusqu’à -10°C voire -12°C.
- L’échinacée : elle bénéficie d’une remarquable plasticité écologique et d’une résistance marquée à la chaleur ; elle supporte le froid jusqu’à -20°C voire -25°C.
- Le géranium vivace : sa culture est facile et il résiste aussi bien à la sècheresse qu’au froid, jusque’à -20°C ; il existe une très grande diversité de formes et de coloris.
- La valériane rouge : elle résiste à la sècheresse et au froid, jusqu’à -15°C, mais elle redoute l’excès d’eau dans les terres lourdes.
- L’althéa : il résiste au vent, à la sècheresse, à la canicule et au froid jusque’à -20°C.
*50 plantes qui résistent à tout !, Jérôme Jullien & Elisabeth Jullien, éditions Eyrolles
En savoir +
Les plantes utiles du jardin
Certaines plantes jouent un rôle important sur le plan paysager, écologique et social.
C’est le cas de la haie qui, notamment, assure un équilibre biologique et favorise la biodiversité.
C’est aussi le cas de certains arbres qui permettent d’ombrager une terrasse, un salon de jardin ou un parking.
Les plantes couvre-sol permettent, elles, de végétaliser les bordures, les rocaille et les talus, tout en limitant l'érosion des sols.
En bord de mer, les plantes qui permettent d’habiller durablement les dunes sont précieuses.