La souveraineté doit être envisagée sous l’angle du rééquilibrage des choix alimentaires en faveur de la santé et de l’environnement.
Quatre priorités d’action pourraient permettre d’atteindre des systèmes alimentaires sains, durables et souverains…
- Action 1 : réduire la consommation de produits ultra-transformés (actuellement 34 % des calories consommées chez l’adulte), mieux informer le consommateur sur l’ultra-transformation, faire apparaître sur l’étiquette l’origine des ingrédients.
- Action 2 : réduire la consommation de produits animaux (actuellement 30 % au-dessus des recommandations), informer sur les modes d’élevage pour encourager les élevages à l’herbe en extensif, produisant du lait et de la viande de qualité avec un impact environnemental moindre.
- Action 3 : augmenter fortement la production et la consommation de fruits, légumes et légumineuses (actuellement de 2 à 5 fois inférieure aux recommandations), impulser un changement d’utilisation des terres agricoles.
- Action 4 : impulser un changement des modes de consommation et favoriser la consommation de saison et de proximité.
Pour reconquérir une souveraineté alimentaire durable, il faut s’appuyer sur des changements dans notre consommation de produits animaux et nos modes d’élevage. L’intensification des cultures ou la levée de réglementations environnementales ne feront qu’accroître les problèmes.
Une sensibilisation du consommateur est nécessaire pour l’aider à repenser la répartition de son budget alimentaire sans perte de pouvoir d’achat : moins de produits ultra-transformés, moins de viande, plus de fruits, légumes et légumineuses, plus local et de saison.
Source : The Conversation, Michel Duru, Anthony Fardet, Marie-Benoît Magrini, Olivier Therond - 13/06/23
