La fermeture des salles de sport dans les municipalités en alerte Covid vient s'ajouter à la liste déjà longue des mesures contre-productives prises par les autorités depuis le début de cette pandémie. On se souvient de la fermeture incompréhensible des marchés, des parcs et jardins. Le confinement généralisé a eu, semble-t-il, selon les premiers éléments que nous avons, plus de conséquences désastreuses que bénéfiques.
Sur le plan économique le coût sera d'environ 10 points de PIB pour l'année. Sur le plan social, le taux de chômage a bondi en septembre de plus de 3 %, les plans sociaux se succèdent et ce n'est que le début, disent les économistes. Sur le plan de la santé, nombreux sont les patients qui ont arrêté leur traitement ou reporté une opération. Encore plus nombreux ont été les citoyens soumis au stress de l'isolement, avec des conséquences délétères sur la gestion du rythme circadien, le développement de comportements addictifs dans le domaine de l'alimentation, de la consommation d'écrans, de tabac, de cannabis ou d'alcool.
On peut raisonnablement comprendre l'état d'impréparation du personnel politique, au début de l'année, face à un nouveau virus inconnu et imprévisible. Aujourd'hui, les mois ont passé et l'on attendrait un peu plus de circonspection. Problème : après plusieurs semaines de cafouillages statistiques incompréhensibles, au lieu de mettre le turbo sur la création de lits de réanimation et la bonne gestion des tests, l'exécutif prend des mesures restrictives sur les bars, les restaurants et… les salles de sport ! Il semble étonné que personne ne comprenne pourquoi ces secteurs seraient plus à risque que ceux où la promiscuité est bien plus importante : transports, entreprises, écoles et universités… Concernant l'activité physique, les mesure sont même particulièrement contre-productives lorsqu'on connaît l'importance de cette question de santé publique, notamment quant à la gestion du stress et la prévention des affections virales. Du reste, aujourd'hui, de nombreux médecins prescrivent à leurs patients des séances de Pilates, de yoga ou de Qi Gong dont certaines sont prises en charge par la Sécurité Sociale.
Mais cette boulette est révélatrice d'un état d'esprit. Lorsqu'on combat une pandémie, il semblerait logique d'éveiller la population non seulement aux gestes hygiéniques de base, gestes barrières ressassés sur tous les supports médiatiques, mais aussi aux gestes de prévention qui sont, eux, étonnamment absents. Pour prévenir le Covid-19, à quoi doit-on faire attention dans l'alimentation ? Y'a-t-il des plantes, des vitamines ou des minéraux qui pourraient renforcer l'immunité ? Y'a-t-il des exercices physiques ou de respiration à privilégier ? Il semblerait que les grands experts de la santé n'en aient aucune idée. La médecine conventionnelle fait étalage, une fois de plus, de son incompétence en matière de prévention.