Difficultés scolaires : comment l’aider ?

Difficultés scolaires : comment l’aider ?

Mathématiques, français, anglais… certaines matières le ou la laissent perplexe. Il faut agir vite avant que ces petites lacunes se transforment en réelles difficultés. Comment lui apporter une aide efficace qu'il ou elle accepte sans faire la grimace ?

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Sommaire

- Ne pas dramatiser
- Les clés de la réussite : confiance en soi et dialogue
- La première solution : l’école
- Le prof particulier
- Internet : compagnon de travail
- Les colos studieuses
- Un projet professionnel

Aide à domicile, sites internet, ou séjours linguistiques studieux… Le marché du soutien scolaire est très diversifié mais est-ce la seule solution ?

Ne pas dramatiser
Daniel Calin, psycho-pédagogue, nous rassure : "la réussite professionnelle demande une hyperspécialisation alors que l’école est elle très généraliste. Il ne faut donc pas trop dramatiser la situation : les enfants ayant des difficultés scolaires réussissent aussi très bien à l’âge adulte."

S’il faut prendre le problème au sérieux, attention de ne pas se focaliser uniquement sur les mauvais résultats !
"Quel que soit l’âge, les enfants se sentent très dévalorisés par les mauvaises notes. Leur rappeler sans cesse leur échec atteint leur confiance en soi et peut leur faire perdre pied", ajoute Marc Loret, enseignant au RASED (Réseau d'Aide Spécialisée auprès des Elèves en Difficulté).
"Pour garder sa prestance, l’ado désinvestira la matière problématique et ira vers d’autres activités. Une réaction naturelle et assez saine par ailleurs pour son estime de soi", ajoute Daniel Calin. "Même si cela l’est moins pour les notes".

Les clés de la réussite : confiance en soi et dialogue
"Il est capital de prendre le temps de discuter avec l’enfant de ses difficultés. Lui demander si tout va bien avec ses copains, pourquoi il a du mal dans certaines matières et surtout l’associer dans toutes les démarches. Les adultes oublient souvent que l’enfant est aussi quelqu’un qui peut savoir ce qui lui convient", précise Dominique Hocquard, président de l'association des conseillers d'orientation psychologues (ACOP-F).

Parler et valoriser ce qu’il réussit aide à restaurer sa confiance en lui mais aussi à nouer le dialogue.

La première solution : l’école
En cas d'inquiétude, rencontrer l’enseignant. "Lacunes passagères, grosses difficultés, problèmes méthodologiques… Il est le mieux placé pour vous renseigner sur les difficultés de votre enfant et ce qui l’aidera", ajoute Dominique Hocquard.

Tutorat, aide aux devoirs après les cours, stage de remise à niveau pendant les vacances… Chaque établissement met en place son propre dispositif d'accompagnement. Mais travailler ses lacunes n’est pas forcement évident pour les jeunes.
"Les élèves ne sont pas toujours sympas entre eux. Ils se jaugent et se voient selon une hiérarchie".

Le prof particulier
Dispensé par un organisme ou simplement par la petite voisine étudiante, le cours particulier est souvent LE recours en cas de difficulté scolaire.
"La prise en charge ne se fait ni par l’enseignant, ni par les parents. Le prof particulier permet de mettre à distance la difficulté et apaise les tensions qui en découlent", ajoute le psy. Il s’adapte très bien à l’enfant et à ses besoins (séance hebdo ou deux fois par semaine).
"Mais il ne faut pas qu’il soit vécu comme une punition : l’enfant doit être volontaire. Le suivi scolaire ne doit pas non plus être excessif ou source d’angoisse au risque de devenir nocif".

De 20 à 40 € l’heure, cette solution onéreuse bénéficie toutefois des réductions d'impôts.

Internet : compagnon de travail
Payants ou gratuits, on trouve sur le web de nombreux sites de soutien scolaire : Maxicours, Superprof, Wiloki ou Cours ado.
Pour être plus interactif encore, certains de ces sites proposent des cours par webcam.
Mais internet ne répond pas forcement à tous les besoins surtout en cas de grosses difficultés.

Les colos studieuses
Très connus dans le domaine des langues, les séjours de soutien scolaire alliant vacances et révisions se sont beaucoup développés, ces dernières années. Ils sont surtout utilisés comme coup de pouce avant les grandes étapes : le passage en sixième, en seconde, et les révisions de brevet ou bac. Une semaine de colo en Bretagne ne parviendra pas à résoudre les grosses difficultés mais rassurera les plus anxieux.

Un projet professionnel
Enfin, pour Dominique Hocquard, le mieux est d'avoir un objectif à atteindre : "avoir un projet professionnel, permet aux enfants de créer un lien entre ce qu’on leur enseigne et leur perspective. En voyant plus loin que sa moyenne, il s’embarquera plus dans l’apprentissage".

 

Bibliographie :
L'échec scolaire, Comment l'éviter et le surmonter, Marc Loret, édition Favre
Le guide du soutien scolaire, Frédérique Letourneux, édition L'Express Roularta

 En savoir +

Dyslexie

L’échec scolaire peut aussi avoir une explication médicale. La dyslexie, trouble de l’apprentissage de la lecture, peut en être une des causes.
Entre 8 et 12 % de la population est atteinte de dyslexie.
Ce trouble de l’apprentissage de la lecture est lié à la difficulté de l’enfant à identifier les lettres, les syllabes ou les mots.
Il ralentit considérablement l’enfant à l’école.
Une fois diagnostiqué, des rendez-vous en orthophonie et différents exercices permettent de gommer les effets du trouble. L’apprentissage des leçons se fait plus facilement.

52 %
des parents sont stressés
par la réussite scolaire
de leur enfant
(source : Apel/CSA septembre 2009)

130 000 élèves
du secondaire
quittent chaque année
le système scolaire
(source : Éducation Nationale 2008)

25 % des lycéens
prenant
des cours particuliers payants
sont de "bons" élèves
(Veille scient. et techno. – 12/06)

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