37 % des Français se déclarent en insécurité alimentaire en 2023, ils étaient 11 % en 2015.
C’est le résultat d’une étude Cways/Fondation Nestlé France parue en novembre dernier. Particulièrement touchés : les jeunes, les femmes, les personnes seules et les familles monoparentales. Face à l’inflation (+7,8 % des prix alimentaires en octobre, selon l’Insee), les ménages privilégient plutôt les produits premiers prix, réduisent les quantités, éliminent le poisson et la viande et se tournent vers les féculents ou les conserves.
Le bio en a fait les frais, concurrencé par ailleurs par les produits locaux, régionaux, les mentions sans pesticide, sans OGM, sans huile de palme…
Certains voient dans le renoncement à la viande et au poisson ainsi que la lutte contre le gaspillage alimentaire un changement de rapport à la consommation et une évolution vers plus de sobriété. Mais il reste que cette déconsommation subie repose en grande partie sur les plus pauvres : 42 % des Français les plus précaires sont contraints de sauter un repas.
Source : Novethic, Marina Fabre Soundron - 11/12/23