Est-il vraiment plus écologique d’abandonner nos vieilles voitures thermiques pour un véhicule électrique neuf ?
Certains usagers, urbains ou ruraux, font le choix de garder une voiture de plus de 20 ans, avec des arguments forts en faveur d’une certaine écologie.
L’un de ces arguments est celui du réemploi, opposé à la production et la consommation de masse. Il s’agit de promouvoir une écologie priorisant l’usage d’outils fonctionnels (ou réparables) au recours à du neuf et, qui plus est, dans un cadre plus accessible financièrement. La voiture d’occasion désuète serait écologique car le bilan carbone de sa production a déjà été assumé.
Par ailleurs ces véhicules vont plus loin dans la durée car leurs possesseurs les entretiennent avec soin.
Un autre argument couramment entendu est le refus du greenwashing : parée de toutes les vertus, la voiture électrique est plus polluante qu’il n’y paraît, notamment par sa production qui nécessite l’extraction de métaux rares comme le lithium ou le cobalt et par la rapidité de son obsolescence.
Le manque de confort et d’équipement des vieilles voitures induit une conduite plus lente, plus prudente, plus éloignée de l’injonction d’accélération de l’époque et du tout centré autour de la bagnole.
On trouve chez ces usagers une éthique de la sobriété qui incite à questionner la banalité de notre recours à la voiture pour penser un automobilisme plus éclairé.
Source : The Conversation, Gaëtan Mangin - 01/10/23