Foie gras, roquefort… Cette étude révèle l’impact du dérèglement climatique sur huit produits du terroir

Foie gras, roquefort… Cette étude révèle l’impact du dérèglement climatique sur huit produits du terroir

Fruits, fromages, spécialités du terroir… Les effets du dérèglement climatique se font sentir de manière sensible.

L’association Conséquences a publié un rapport le 26 novembre dernier concernant l’impact des sécheresses, intempéries et autres gels tardifs sur huit aliments identifiés AOP (Appellation d’origine protégée) ou IGP (Indication géographique protégée). Résultat : on constate des baisses de rendement importantes ces dernières années, "entre 15 et 40 % selon les filières et les producteurs interrogés".

Hivers trop doux et étés trop chauds et secs….
Les producteurs de clémentines de Corse se sont rendu compte que "la floraison s’est décalée dans le temps et la durée de maturation s’est rallongée, réduisant l’acidité du fruit". Conte les ravageurs qui pullulent, ils appliquent une argile naturelle pour protéger les arbres.
Pour les noix du Périgord, les producteurs explorent de nouvelles variétés plus résistantes à la sécheresse comme la Fernor, sans savoir si ces noyers pourront survivre au climat de demain.
Pour les citrons de Menton, on explore "l’irrigation raisonnée" ou "l’enherbement" entre les rangées d’arbres.
Les producteurs de piment d’Espelette cherchent, comme en Espagne, à "décaler les dates de plantation pour éviter une floraison en pleine vague de chaleur".

Côté fromages, l’eau vient à manquer dans la chaîne de production des munster, reblochon et roquefort. Chez les producteurs de ce dernier, certains utilisent la technique de l’enrubannage, c’est à dire la "mise du fourrage sous film plastique pour permettre une récolte plus humide et ainsi garantir la qualité de la récolte".

Depuis deux ans, les producteurs de foie gras ont mis en place des mesures d’adaptation aux vagues de chaleur, telle que "l’obligation de mettre des arbres et des haies sur le parcours des animaux", un moyen naturel pour les volailles de se rafraîchir.

Le combat de l’adaptation face au changement climatique s’annonce rude pour les producteurs des produits du terroir. Et il est perdu d’avance sans la baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre émises par l’Homme, qui serait la seule manière d’atténuer les effets du dérèglement climatique.

 

Source : Huffington Post - 01/12/24

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