Restaurer la nature tout en garantissant la sécurité alimentaire mondiale : l’exemple de la Normandie et de la Finlande…
Nos systèmes agricoles sont ultra-performants mais ils ne sont pas durables. Ils contribuent à la perte de la biodiversité, à la pollution des sols, de l'air, de l'eau et au changement climatique.
En Normandie des agriculteurs conventionnels ont choisi de réduire de moitié les niveaux de pesticides en replantant des haies, en introduisant de nouvelles espèces et en privilégiant la complémentarité des cultures.
"Ce qui fait réfléchir, c'est que j'ai des amis et des proches qui ont eu des problèmes de santé en rapport avec les produits phytosanitaires", explique l’un d’entre eux.
Un autre argument fort est l’inefficacité croissante des produits phytosanitaires. Selon les experts de l’Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l’environnement), moins on utilise les pesticides, plus on a de régulations biologiques et de protection naturelle.
La Ferme du Bec-Hellouin a été parmi les pionniers de la permaculture et réalisé plus de dix programmes de recherche scientifique. La première grande étude a duré 4 ans et montré que la permaculture permet de produire sans produits phytosanitaires, en maraîchage bio, avec un rendement 10 fois plus élevé qu’en conventionnel.
Au nord de l’Europe, la Finlande mène des expériences concluantes en matière d’agriculture régénératrice pour les sols et pour la mer Baltique. Cette dernière est l'une des mers les plus polluées du monde à cause notamment d’un grand excès d'azote et de phosphore provenant de l'agriculture et de la sylviculture. Le principe est d’améliorer le stockage du carbone dans les sols, par exemple en limitant le labourage intensif. L’utilisation de cette nouvelle méthode d'agriculture pourrait aider à retirer un tiers du carbone qu’il faut retirer de l’atmosphère.
Source : Euronews, Cyril Fourneris - 19/09/23