Il faudra installer chaque année au minimum la moitié de la puissance des éoliennes terrestres installées aujourd’hui.
C’est le verdict du dernier rapport de RTE, le gestionnaire du réseau électrique. Ce Bilan prévisionnel 2023-2035 démontre que, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050, il faudra pousser tous les curseurs :
- rattraper à vitesse grand V notre retard sur la production d’énergie solaire en installant chaque année plus du double de ce qu’on pose actuellement ;
- faire fonctionner sans ratés les réacteurs nucléaires existants et mettre enfin en service l’EPR de Flamanville ;
- démarrer dans les temps les parcs éoliens marins déjà programmés.
Concernant l’éolien terrestre, RTE étudie plusieurs scénarios. Le scénario moyen, conforme à la tendance actuelle, consiste à doubler la puissance installée aujourd’hui chaque année. Le scénario modeste, avec l’installation de la moitié de la puissance installée aujourd’hui poserait problème.
"Dans ce scénario, nous n’avons pas le droit à l’erreur sur tous les autres leviers de production", prévient le président du directoire de RTE.
Aucune marge de manœuvre, sauf à activer le levier de la sobriété énergétique... Ce qui ne semble pas être la volonté actuelle des Français.
Source : L’Obs, Morgane Bertrand - 21/09/23