Le pollen allergisant dopé par le changement climatique

Le pollen allergisant dopé par le changement climatique

Pollens de bouleau, de charme, de frêne, de saule, de peuplier et de platane… 68 départements sont en vigilance rouge !

C'est ce qu'a annoncé le 14 avril dernier le RNSA (Réseau national de surveillance aérobiologique). Le phénomène est certes naturel mais il peut provoquer une vraie difficulté quotidienne pour les personnes allergiques : jusqu'à déclencher de l'asthme et des allergies alimentaires dites "croisées" (un allergique au pollen de bouleau peut par exemple développer une allergie alimentaire aux pommes). Plus de 10 % des français seraient touchés et leur nombre aurait quasiment doublé ces dernières décennies.

À la lumière des connaissances actuelles, il semblerait que l'augmentation des températures moyennes aurait pour effet :
- de stimuler certains végétaux (comme l'ambroisie), accroissant ainsi les quantités de pollens produits (d'autres espèces connaissent une évolution inverse) ;
- de rendre plus précoce leur date d'apparition, augmentant ainsi la durée d'exposition aux pollens allergisants.

Par ailleurs, le changement climatique favorise la survenue d’orages plus intenses, ce qui, en plus de l'augmentation de la quantité de pollens dans l'atmosphère, pourrait déboucher sur une fréquence accrue d’épisodes d'asthme d'orage.
L'augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère favorise également la production de certains pollens comme ceux du chêne ou de l'ambroisie.
Enfin, les polluants atmosphériques, comme le dioxyde d'azote ou l'ozone, sont susceptibles d'accentuer le caractère allergisant des pollens.

Conclusion : la lutte contre les plantes invasives, en particulier l’ambroisie, et la prise en compte du risque d’allergie doit devenir un réflexe dans la gestion des espaces verts urbains.

 

Source : The Conversation, Nicolas Visez & Marie Choël – 15/04/23

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