Transmission zoonotique ou infection à la suite d'activités liées à la recherche, l’origine du coronavirus n’est pas encore établie.
Plusieurs hypothèses doivent être envisagées, selon les derniers avis de deux commissions internationales. Celui du SAGO (Scientific Advisory Group for the Origins of novel pathogens), mis en place par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), date de juin 2022. L'avis de la commission interdisciplinaire mise en place par la revue scientifique The Lancet a été publié, lui, le 14 septembre dernier.
Les deux convergent sur le fait qu'il faut continuer à envisager aussi bien l'hypothèse d'une transmission zoonotique d’un animal à un humain non liée à la recherche, que celle d'une infection à la suite d’activités liées à la recherche. Dans ce dernier cas, l'infection aurait pu se produire soit sur le terrain lors de la collecte d’échantillons, soit en laboratoire lors de l’étude de virus non modifiés, soit par un virus manipulé génétiquement.
Le problème est que, jusqu’à présent, aucune enquête détaillée indépendante, internationale, transparente et scientifique n’a été menée sur la possibilité d’un accident de laboratoire. Néanmoins il existe encore des pistes pour que les experts arrivent à comprendre comment cette pandémie a débuté, notamment en ayant accès aux bases de données chinoises et en poursuivant les recherches sur les chauve-souris de l'écosystème où ont été trouvés les précurseurs actuellement les plus proches du SARS-CoV-2.
Source : The Conversation, Virginie Courtier & Etienne Decroly – 26/09/22
