Trouver son poids idéal : vers un équilibre alimentaire

Trouver son poids idéal : vers un équilibre alimentaire

À l'approche de l'été nombreux sont celles (et ceux) qui veulent perdre trois ou quatre kilos pour faire la belle (ou le beau) en maillot de bain. Et si pour trouver son poids idéal, il suffisait simplement de réapprendre à bien manger ?

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Sommaire

- Avons-nous vraiment besoin de maigrir ?
- Éviter les régimes privatifs
- Adapter son régime à sa propre problématique
- Manger autant qu'on a besoin mais pas plus
- Retrouver le plaisir de la dégustation
- Trouver son propre équilibre alimentaire

Elle a 34 ans, sportive, mesure 1,70 m, pèse 63 kg et s'est mise en tête d'arriver absolument à 60 kg. C'est connu : le regard le plus dur qu'on porte sur les rondeurs est celui que l'on porte à soi-même.
La dictature de la minceur est présente en chacun de nous. Sommes-nous capables de nous en affranchir et d'avoir une nouvelle approche de la corpulence ?

Avons-nous vraiment besoin de maigrir ?
La première des choses à faire, sauf si on est très musclé ou enceinte, est de vérifier notre Indice de Masse Corporelle (IMC) : notre poids en kilos, divisé par le carré de la taille, en mètres.

Le tour de taille est aussi une donnée à prendre en compte car il influe sur le risque spécifique de souffrir d’une maladie cardiovasculaire et de diabète et de faire de l’hypertension (voir encadré).

Une fois ces données objectives connues, posons-nous sérieusement la question de savoir s'il est bien nécessaire de maigrir.

Éviter les régimes privatifs
Si on répond par l'affirmative, il faut éviter de tomber dans le piège des régimes qui nous amène inévitablement et reprendre les kilos perdus avec souvent un petit bonus supplémentaire.

"Les régimes, ce n'est pas que ça sert à rien, c'est que ça fait du mal !"
D'après Gérard Apfeldorfer, psychiatre et vice-président du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids), les régimes privatifs induisent des troubles du comportement alimentaire (fringales de sucre ou de chocolat, boulimie, anorexie…), des troubles psychologiques, voire des dépressions.
70 % d'entre nous souffrons de troubles alimentaires…

Adapter son régime à sa propre problématique
En réalité nous avons chacun une problématique alimentaire différente. Pour mieux la traiter, Gérard Apfeldorfer nous propose une démarche en trois temps :
- dépassionner sa relation avec les aliments : se déconditionner de tous nos interdits alimentaires ; réapprendre à déguster, être à l'écoute de nos sensations et les respecter ;
- apaiser nos problèmes émotionnels : notre relation à la nourriture est liée à notre histoire et nos souffrances personnelles ;
- se réconcilier avec son corps : arrêter d'intégrer la stigmatisation de la société vis-à-vis de la corpulence.

Manger autant qu'on a besoin mais pas plus
Pour être en équilibre, nous devons absorber autant de calories que notre corps en dépense. Si on mange plus, on stocke l’excédent sous forme de graisse et ce, quelle que soit la nature des aliments ingérés en excès (lipides, glucides ou protéines).

Alors comment faire ? C'est simple, et c'est comme pour les bébés : il suffit d’écouter les messages de notre organisme. Si on a faim, on mange, dès qu'on n'a plus faim, on arrête.

Retrouver le plaisir de la dégustation
Il n'est pas toujours facile d'être à l'écoute de nos besoins et d'apprécier pleinement ce que nous sommes en train de manger. Nos messages internes sont souvent perturbés par des interférences insidieuses.
Il est donc nécessaire de :
- ne pas penser de mal de ce qu'on mange (parce que, par exemple, l'aliment est "interdit" par une règle diététique),
- ne pas avoir peur de manquer de ce qu'on mange si on ne profite pas de l’occasion tout de suite,
- prêter attention à ce qu'on mange, et bannir toute activité annexe (télévision, lecture, jeu vidéo…). Dans le cas inverse, on mange 30% de plus que si le repas est pris de façon concentrée.

Il faut aussi aller rechercher des sensations souvent oubliées :
- manger lentement, ce qui apporte à la fois le plaisir du goût et le confort digestif sans lourdeur après le repas,
- être attentif à la qualité des produits qu'on mange, ce qui entraîne généralement une exigence plus grande, la nécessité de cuisiner soi-même, et moins d'usage de produits transformés par l'industrie,
- décrire ses sensations avec des mots, ce qui permet de mieux sentir le goût.

Alors, à chaque bouchée que nous prenons, plus il y a de plaisir et moins nous avons besoin de quantité.

Trouver son propre équilibre alimentaire
Dans cette démarche on se rend compte petit à petit que beaucoup d’aliments qu’on trouvait très attirants car très interdits, ne sont pas si bons que ça. À l’inverse, des aliments "diététiquement corrects" peuvent retrouver leur valeur de plaisir.
Et rien n'interdit de faire de nouvelles expériences alimentaires, en testant et en observant ce qui est bon pour soi…

Ainsi nous inventons nous-mêmes notre propre mode d'alimentation.

 

Sources :
Mangez en paix, Gérard Apfeldorfer, éditions Odile Jacob
Ça se bouffe pas, ça se mange, France Inter (émission du 26/04/08)

 En savoir +

IMC et tour de taille

IMC
- Entre 18,5 et 24,9 kg/m2 : poids normal ;
- entre 25 et 29,9 : surpoids modéré sans conséquence néfaste sur la santé ;
- entre 30 et 34,9 : obésité modérée ;
- au-delà de 35 : obésité sévère ou massive.

Dans les deux derniers cas la santé peut être améliorée si l'on parvient à maigrir, sans forcément devenir mince pour autant.

Tour de taille
- Jusqu'à 94 cm (homme), 80 cm (femme) : pas d'inquiétude ;
- entre 94 et 102 cm (homme), 80 et 88 cm (femme) : risque accru ;
- au delà de 103 cm (homme) et 89 (femme) : risque considérablement accru.

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