Au plus proche de soi-même

Au plus proche de soi-même

Et si nous commencions un voyage pour tenter de nous rapprocher de notre vraie nature ? De nombreux outils de développement personnel peuvent nous y aider.

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Sommaire

- Se regarder avec bienveillance
- Faire un état des lieux
- Seul le chemin compte
- Expérimenter le voyage
- Vers une zone inconnue
- Un changement intérieur

Partir à la rencontre de soi, en choisir la version qu'on préfère et la vivre au quotidien : c'est un vaste programme de transformation qui peut nous permettre d'être un peu plus en harmonie avec nous-même et avec les autres.

Se regarder avec bienveillance
"Il s'agit déjà de s'accepter tel que l'on est, dans notre intégralité", explique Mélanie Guibert, coach d'entreprise et psychothérapeute, co-auteure de Devenez la meilleure version de vous-même*. "Nous avons tous des points forts et des points faibles. Nous avons tendance dans notre culture à enfermer, cacher ou contrôler nos points de fragilité. Je crois pourtant qu'ils ont aussi un rôle à jouer. Il est donc important de se réconcilier avec soi-même, d'être capable de se regarder avec une certaine bienveillance et une certaine acceptation." (Voir encadré)

Faire un état des lieux
Mélanie Guibert propose une méthode pour mieux se rencontrer. À la manière d'un voyage, elle conseille de soigner les préparatifs.
"Où ai-je envie de partir en voyage ? Où en suis-je ? Vers quoi ai-je envie d'aller ?"

Il s'agit dans un premier temps de se poser, de faire un état des lieux.
C'est le moment d'apprendre à mieux se connaître : identifier ce qui nous rend heureux, cerner nos croyances dites "limitantes" et nos croyances dites "ressources", prendre conscience de nos blessures d'enfance, comprendre l'image que les autres ont de nous, se mettre au diapason de l'énergie du monde.

Les enjeux d'attachement et d'estime de soi ont une importance toute particulière.
"J'ai entendu à la radio quelqu'un dire qu'un adulte reste un enfant blessé dans un corps d'adulte tant qu'il ne s'est pas réparé dans ses enjeux. C'est très juste. On revisite en permanence nos blessures d'insécurité et d'estime de soi."

Seul le chemin compte
Il faut ensuite s'imprégner de l'idée que le voyage ne vaut que pour lui-même. Le but importe peu.
"C'est un chemin. Il n'y a pas d'arrivée. L'important c'est de voyager. C'est une des clés qui fait que nous courons souvent après le bonheur, dans notre culture occidentale. On croit qu'on va être heureux parce qu'on va avoir quelque chose mais, une fois qu'on l'a, on veut autre chose. On en oublie de goûter le chemin qui est l'essence de ce qui peut nous rendre heureux. Il y a des moments où l'on va s'arrêter parce qu'on va changer de voiture, qu'on a envie de marcher, qu'on est fatigué ou simplement qu'on a envie de s'arrêter. Et ce n'est pas pour ça qu'on n'a pas réussi ou qu'on n'a pas atteint un résultat."

Expérimenter le voyage
On peut alors commencer à expérimenter le voyage et devenir ainsi, progressivement, un acteur de sa vie.
"Concrètement, on va apprendre dans son quotidien à développer son intelligence émotionnelle, à communiquer plus en conscience. Nous communiquons très mal en terme de qualité. Nous sommes beaucoup dans le "tu accusateur". On dit aussi : le "tu qui tue". On va donc apprendre à communiquer en assumant sa responsabilité sur ce qu'on ressent, sur ses besoins, sur ce qu'on a envie de partager avec l'autre, sans l'accuser et sans le juger. On va faire alliance avec ses émotions pour les utiliser dans le magnifique rôle qu'elles ont. Tout cela en étant dans sa pleine responsabilité. Responsable mais pas coupable."

Vers une zone inconnue
Mélanie Guibert propose ensuite de poursuivre le voyage vers des zones inconnues mais comprend parfaitement qu'il y ait des gens qui n'aient pas envie d'explorer plus loin.
"On peut pousser le voyage vers une certaine forme de spiritualité. On peut se connecter avec ce qui est plus grand que nous : l'amour, l'énergie. On peut privilégier ce qui réunit, plutôt que ce qui sépare. Il est question d'intuition, d'ouverture du cœur, de pardon, de gratitude, d'apprendre à remercier plutôt qu'à se plaindre. On peut explorer de nouveaux horizons et d'autres façons de voyager. Il y a de grandes chances qu'une certaine harmonie intérieure puisse alors s'installer."

Un changement intérieur
Aux sources d'inspiration de cette méthode de développement personnel : coaching, analyse transactionnelle, Gestalt Thérapie, PNL, méditation de pleine conscience, communication non violente, psychologie positive, ouverture du cœur, visualisation créatrice…
"J'ai appris à incarner ce que j'ai envie de transmettre aux autres, à explorer en moi ce que je peux accueillir et transformer pour être encore plus dans l'amour. Je crois beaucoup en cette énergie d'amour. Cela m'a permis de comprendre que tout changement est d'abord un changement intérieur."

 

*Devenez la meilleure version de vous-même, Mélanie Guibert et François Viot, éditions First

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Une hauteur de vue

Un scientifique japonais, Masaru Emoto, a placé des portions de riz cuit dans deux récipients. Il a écrit "Merci" sur l'étiquette d'un des récipients et "Idiot" sur l'autre. Il a ensuite placé ces récipients dans une salle de cours et proposé à ses étudiants de lire chaque jour à voix haute le nom marqué sur chaque étiquette. Au bout d'un mois le contenu du premier récipient n'était pas dégradé alors que le second s'était décomposé rapidement.
Selon François Viot, co-auteur de Devenez la meilleure version de vous-même*, par ailleurs directeur de la rédaction de Télécâble Sat Hebdo et chroniqueur dans différents médias, nous sommes un peu comme ces bols de riz. La force que nous mettons à nous déprécier nous-même finit par avoir des effets dévastateurs alors que celle que nous pouvons manier dans un sens positif aura des effets largement bénéfiques.

"La méthode de Mélanie Guibert m'a apporté depuis le début une sorte de hauteur de vue, une capacité à appréhender les problèmes un peu différemment", explique le journaliste qui a suivi dans son entreprise le stage de Mélanie Guibert. "J'essaie de la pratiquer dans ma vie de tous les jours et cela porte ses fruits. Je ressens une sorte de paix qui est peu répandue dans le tourbillon médiatique. Je suis parvenu à avoir un regard extérieur sur le microcosme de la télé qui a tendance à se regarder le nombril."

Vie Saine et Zen