Des accords décriés sur les financements et les marchés carbone, les autres sujets ont peu progressé voire reculé…
La COP29 de Bakou débouche sur l’adoption, dès le premier jour, des règles du marché carbone (article 6 de l’Accord de Paris) mais, pour les spécialistes, l’intégrité des crédits carbone n’est toujours pas assurée. Au final, l’information principale est l’engagement des pays développés à verser aux pays du Sud 300 milliards $ par an d’ici 2035, un montant très éloigné des demandes formulées par ces pays et par les ONG.
Concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (atténuation), la situation n’a pas beaucoup progressé, en raison de la volonté de certains Etats (groupe arabe) de ne pas mentionner le bilan de la COP28 et toute sortie progressive des énergies fossiles.
Le texte final supprime toute mention de l’objectif 1,5°C.
Le texte sur le bilan mondial (Global Stocktake) a été rejeté, les discussions reportées à juin 2025.
Le sujet des droits humains a suscité des oppositions très fortes. L’objectif était notamment de progresser dans le vocabulaire pour aller vers une inclusion non seulement de genre mais aussi de diversité de genre (individu transgenre, non-binaire…). Le texte a été sensiblement édulcoré mais la référence aux droits humains a finalement été conservée.
De nombreux sujets devront donc aboutir lors de la COP30 de Belém, qui coïncide avec les dix ans de l’Accord de Paris et qui a été baptisé par Lula “la COP du tournant”.
Source : Novethic, Concepcion Alvarez - 25/11/24
