À Busan, en Corée du sud, les pays des Nations unies ont échoué à s’entendre sur un traité mondial concernant la pollution plastique.
À l’issue de cette cinquième session de négociations, les 170 États se sont quittés le 2 décembre dernier sans texte commun. Les discussions vont être prolongées à une date qui reste à définir.
La première version du texte s’est enrichie mais contient encore énormément d’options. L’équilibre des forces s’est nettement modifié au cours de la semaine. Les pays favorables à un traité ambitieux ont été de plus en plus nombreux : 95 font désormais partie de la "coalition de haute ambition" pour mettre fin à la pollution plastique, alors qu’ils n’étaient que 67 au départ. Environ 130 États se sont déclarés favorables à la réduction de la production de plastique, principal point d’achoppement.
En face, seulement neuf pays (menés par la Russie, l’Arabie saoudite et l’Iran) se sont montrés récalcitrants, considérant que le futur traité devra uniquement concerner la gestion des déchets et le recyclage, pas la production. Ils se retrouvent aujourd’hui isolés.
Plusieurs membres du premier bloc ont pour la première fois pris la parole pour mobiliser les pays indécis. Ce fut notamment le cas de Juliet Kabera, la négociatrice en chef pour le Rwanda, qui a suscité une standing ovation de centaines de délégués et d’observateurs.
Parmi les pays encore indécis figure la Chine, dont la position, difficile à cerner pour l’heure, sera cruciale.
Les ONG espèrent maintenant une négociation au plus haut niveau. "Ce sont les chefs d’État qui doivent s’impliquer."
Source : Reporterre, Fabienne Loiseau - 02/12/24