L'inclusion du gaz et du nucléaire dans la taxonomie européenne déclenche une colère unanime

L'inclusion du gaz et du nucléaire dans la taxonomie européenne déclenche une colère unanime

Fiasco, hold-up, fraude, greenwashing… Ce sont les qualificatifs utilisés par de nombreux spécialistes.

Le projet définitif de taxonomie verte présentée par la Commission européenne le 2 février dernier a suscité un tollé d'indignation. Pourtant de nombreux investisseurs, scientifiques, députés européens, think tanks et même la Banque européenne d'investissement avaient appelé à ne pas inclure le gaz et le nucléaire dans cette taxonomie qui est censée permettre d'orienter les financements privés pour atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050. Le gaz est une énergie fossile émettrice de CO2, le nucléaire rejette des déchets radioactifs et comporte des risques d'accidents importants.
"On essaie de détourner des milliards d'euros qui étaient destinés aux renouvelables", a dénoncé Greenpeace.

La Commission européenne est restée indifférente à toutes ces critiques. Le gaz et le nucléaire sont considérés par Bruxelles comme des énergies "de transition" permettant de lutter contre le changement climatique. L'Autriche et le Luxembourg ont annoncé qu'ils attaqueraient le texte devant la justice européenne. Le Parlement Européen dispose de 4 mois pour rejeter le texte par un vote à la majorité simple. Il faudrait réunir 20 États membres pour que le Conseil européen puisse s'y opposer, ce qui semble hors de portée.

 

Source : Novethic, Concepcion Alvarez – 03/02/22

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