Avec 84,9 kg équivalent carcasse consommés par habitant en 2022, la France est dans la moyenne européenne.
Mais sa consommation est le double de la moyenne mondiale. La Chine est en volume le plus grand marché de la viande, soit un tiers au niveau mondial. Mais par habitant, la consommation moyenne des Chinois n’est que la moitié de celle des Nord-Américains (plus de 100 kg de viande par personne et par an).
Le problème est que l’alimentation représente environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et que la viande est l’un des principaux contributeurs. En cause : les rejets de méthane des ruminants, les terres déforestées pour l’élevage et l’alimentation du bétail.
L’ONU prévoit en Afrique, à l’horizon 2050, un bond de 200 % de la consommation de boeuf et de porc, de 211 % pour la volaille.
Il s’agit d’un défi majeur en matière d’émissions de gaz à effet de serre, d’impact sur la biodiversité, de disponibilité des terres et de déstabilisation d’économies traditionnelles pastorales.
Des chercheurs réfléchissent à la composition d’un régime soutenable pour la planète. Les conseils de la revue médicale The Lancet et de la fondation EAT : réduire la consommation de viande rouge de 50 % au niveau mondial (de 84 % pour les Nord-Américains et de 77 % pour les Européens), doubler celle de fruits, légumes, noix et légumineuses.
En Asie du Sud-Est où les populations ont des carences, la commission EAT-Lancet recommande en revanche de multiplier par deux la ration de viande rouge.
Source : Le Monde, Mathilde Gérard - 01/06/23
