Allergies aux pollens, sortez vos mouchoirs !

Allergies aux pollens, sortez vos mouchoirs !

Le printemps n’est pas forcément signe de joie et d’allégresse pour tous. En effet, plus de 25 % de la population française présentent des signes d’allergies aux plantes anémophiles, ces plantes disséminant des grains de pollen par le vent.

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Sommaire

- L'allergie au pollen, une maladie environnementale
- Le rhume des foins
- La carte des pollens
- Que propose la médecine conventionnelle ?
- Et les médecines alternatives et complémentaires ?
- Le retour de la pétasite…
- Pourquoi cette augmentation de la fréquence des allergies au pollen ?

Les allergies au pollen concernent 1 personne sur 5 dans le monde. La prévalence de ces affections s’est aggravée aux cours des 15 dernières années à tel point qu’on parle déjà de "boom allergique".

L'allergie au pollen, une maladie environnementale
On ne nait pas allergique au pollen, mais on le devient, sans le savoir, et bien souvent sans développer de symptômes. C'est une maladie typiquement environnementale liée à nos cadres de vie et non à un agent infectieux spécifique.

Le rhume des foins
Tout commence par une rencontre inopiné entre notre corps et un allergène (substance, particule, corps organique). Nos cellules commencent alors à fabriquer des anticorps de type allergique. Quand le taux de ces anticorps devient suffisamment élevé, l’allergie se déclenche et se manifeste sous forme de rhinites, conjonctivites ou crises d’asthme.

Le pire : les cellules de notre corps responsables de cette allergie deviennent hypersensibles sans que l’on sache réellement pourquoi.
La bonne nouvelle : ça n’est pas contagieux.
La mauvaise nouvelle : les crises seront désormais saisonnières.
Cette rhinite allergique (ou "rhume des foins") se caractérise par des éternuements, nez bouché, gonflements, démangeaisons des yeux, larmoiements, dans sa forme la plus bénigne. Et c’est comme ça à chaque printemps !

La carte des pollens
Grâce au net, on peut suivre sur une carte les zones et le calendrier de ce véritable fléau vert. Le RNSA (réseau national de surveillance aérobiologique) publie régulièrement de façon claire sur son site des bulletins de prévisions allergo-polliniques valables sur 15 jours et une carte des régions de France dites "sensibles".

Que propose la médecine conventionnelle ?
Le médecin peut proposer des antihistaminiques, décongestionnants et autres anti inflammatoires ou des traitements préventifs afin d’éviter les éternuements à répétition.

Il existe aussi un traitement radical : la désensibilisation ou l’immunothérapie. Elle offre un véritable confort puisqu’elle amoindrit considérablement les symptômes des allergies et les rend ainsi plus faciles à gérer. Néanmoins, la technique est longue (entre 3 et 5 ans) et relativement contraignante.

Et les médecines alternatives et complémentaires ?
Homéopathie, argilothérapie, oligotherapie, aromathérapie ou, plus tendance, l’acupressure, basée sur la théorie des méridiens d'acupuncture sur les points desquels le praticien utilise ses doigts pour faire pression.

Notons tout de même que ce sont les plantes qui combattent encore le mieux les dégâts causés… par les plantes ! Comme par exemple la gemmothérapie, qui utilise des tissus embryonnaires végétaux en croissance (jeunes pousses ou bourgeons), dont on tire des extraits efficaces.
Quelques fabricants de produits naturels proposent des extraits lyophilisés d’ortie qui soulagent durablement les symptômes.

Le retour de la pétasite…
La pétasite, une plante médicinale utilisée et connue dans toute l’Europe depuis le Moyen-âge pour ses propriétés antihistaminiques, a fait l’objet d’une étude en 2005 concluant à son efficacité contre les rhinites "comme un antihistaminique naturel équivalent au traitement allopathique mais sans effet secondaire sur la somnolence". Celle qu’on appelait dans nos campagnes "l’herbe aux teigneux" voit son blason vertement redoré…

Pourquoi cette augmentation de la fréquence des allergies au pollen ?
Certains allergologues pensent que notre système immunitaire se met à réagir à des substances jusque là inoffensives parce qu’il est moins exposé qu’autrefois à divers virus, bactéries et parasites. Ces 30 dernières années notre univers se serait donc terriblement aseptisé au point que ce sont les arbres et les plantes qui maintenant nous enrhument. Un comble, non ?

 En savoir +

Trois grandes familles de saisons polliniques

Celle des graminées survient vers la mi-avril dans le sud de la France, vers la mi-mai en région parisienne.

Celle des pollens d’arbres débute au mois de janvier, parfois en décembre dans le sud de la France, en avril dans les régions du centre et du nord de la France.

Celle des pollens d’herbacées (herbes à poux) commence à partir de la fin de l'été jusqu'au mois d'octobre et se répand dans tout le pays.

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