Pathologie très répandue, l'arthrose n'est pas une fatalité : des mesures d'hygiène de vie et des traitements naturels peuvent la prévenir ou la soulager une fois qu'elle est là.
Sommaire
- Usure du cartilage
- Obésité et surpoids
- Prévention : éviter le surpoids et bouger
- En conventionnel : le symptôme uniquement
- Des plantes
- Âyurveda
- MTC et aromathérapie
C'est la maladie articulaire la plus fréquente. Elle toucherait en France près de 10 millions de personnes.*
Usure du cartilage
Elle apparaît généralement avec l'âge (mais de plus en plus tôt aujourd'hui) et se manifeste aux articulations par des douleurs persistantes, un accroissement de la rigidité et une diminution de l'amplitude des mouvements. On y constate une usure anormale du cartilage, au départ sans infection ni inflammation, avec une altération des ligaments, des os, des muscles et du liquide synovial qui se trouve dans les espaces articulaires. Par la suite, des excroissances osseuses peuvent se former, surtout visibles au niveau des mains et des genoux.
Des crises douloureuses aiguës peuvent survenir, accompagnées d'une inflammation de l'articulation.
Obésité et surpoids
Le genou, la hanche et la colonne vertébrale sont les plus fréquemment touchés, avec l'obésité et le surpoids en facteur favorisant. L’épaule, la cheville, le poignet et les doigts (surtout chez les femmes) peuvent aussi être atteints.
La trop grande acidité de l'alimentation est également un facteur favorisant : aliments industriels dont notamment les sodas, sucres raffinés, viandes rouges… L'acidification du corps est accentuée par le stress et l’anxiété.
Prévention : éviter le surpoids et bouger
Les mesures de prévention sont simples mais pas toujours facile à mettre en œuvre : éviter le surpoids et pratiquer une activité physique régulière. Il arrive que l'arthrose soit causée par d'autres maladies articulaires qu'il convient de traiter*.
En conventionnel : le symptôme uniquement
Les traitements classiques de l'arthrose ne sont que symptomatiques, principalement à base d'antalgiques comme le paracétamol ou, en cas de poussée inflammatoires, d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Dans les cas les plus handicapants, la chirurgie peut être envisagée avec la mise en place d'une prothèse.**
Selon la revue Prescrire, il semblerait que l’utilisation de certains médicaments dits "antiarthrosiques", notamment à base de glucosamine, de diacéréine et de chondroïtine n'aurait pas d'effet autre que placebo.**
De nouvelles pistes de traitement sont à l'étude. Elles visent à s’opposer à la dégénérescence du cartilage en identifiant les mécanismes moléculaires qui la provoquent. On cherche notamment les moyens d'encourager l'action des chondrocytes, les cellules qui régénèrent le cartilage. Et si une meilleure hygiène de vie ajoutée à certains traitements naturels permettait de réactiver l'action de ces chondrocytes ?
Des plantes
En phytothérapie, les praticiens proposent de travailler d'abord sur cette hygiène de vie et de prendre en compte le patient dans son ensemble. Commencer par surveiller l'alimentation, notamment en régulant l'acidité, et effectuer un drainage pour détoxifier les organismes. Ils estiment, eux, avoir de bons résultats avec des compléments à base de glucosamine et de chondroïtine. En local, des mélanges d'huiles essentielles peuvent soulager. Dans tous les cas, une cure thermale peut permettre de potentialiser ces traitements.***
Sylvain Bodiot, naturopathe, utilise en complément alimentaire de l'aloe vera en gelée dont il apprécie la polyvalence. Il recommande ensuite en gemmothérapie une cure de frêne, pin des montagnes, cassis et bouleau : 15 à 20 gouttes de chaque bourgeon sur trois mois, avec une semaine de pause toutes les trois semaines.****
En externe, différentes préparations à base de mélanges d'huiles essentielles peuvent être efficaces, selon les habitudes du praticien et selon les patients (voir encadré).
Âyurveda
L'approche âyurvédique (voir : L'âyurveda, la médecine indienne traditionnelle) propose des plantes comme la Boswellia ou l'Harpagophytum (griffe du diable) qui peut être associée à l'Ashwagandha.******
Elle conseille également de ne pas oublier dans l'alimentation des épices comme le cumin, la coriandre, le gingembre, l'ail, le safran, le fenouil, le curcuma. Les grands-mères indiennes feraient en application locale des cataplasmes à l'huile de moutarde ou avec des graines de nigelles (cumin noir) en poudre.
MTC et aromathérapie
Des aromathérapeutes proposent aujourd'hui d'utiliser le potentiel énergétique des huiles essentielles en liaison avec la médecine traditionnelle chinoise (MTC).
Sur la partie supérieure du corps, Karin Parramore, phytothérapeute et diplômée en MTC, conseille de masser, sur le méridien Intestin Grêle, le point 3IG avec de l'huile essentielle (HE) de camomille romaine. Sur la partie inférieure du corps, en particulier sur les genoux, elle suggère d'agir sur le méridien Vessie, au point 40V, avec de l'HE de baie de genièvre (voir : MTC, les méridiens de l'hiver).*******
Sources :
*Passeport Santé : L'arthrose
**Psychomedia :
Arthrose, qu'est-ce ? Quels sont les traitements actuels et à venir ? (dossier Inserm)
Médicaments contre l'arthrose : peu ou pas d'efficacité et effets secondaires selon la revue Prescrire
***Traité approfondi de phyto-aromathérapie, Hervé Staub, Lily Bayer, éditions Grancher
****Alternative Santé : Sylvain Bodiot, l'aromathérapie contre l'arthrose
*****Huiles essentielles chémotypées et leurs synergies, A. Zhiri et D. Baudoux, éditions Inspir Development
******Venus d'Inde, les remèdes qui guérissent, Bénédicte Bonnet et Jean-Christophe Toillon, éditions Mosaïque-Santé
*******Acupression avec les huiles essentielles, Karin Parramore, éditions Chariot d'Or
Wikipédia : Arthrose
Le Figaro : L’arthrose n’est pas seulement liée à la vieillesse
En savoir +
Des préparations à base d'huile essentielle
Sylvain Bodiot obtient de bons résultats en application locale avec un mélange d'huiles essentielles (HE) de litsée citronnée (100 gouttes), de gaulthérie couchée (150 gouttes), de laurier noble (35 gouttes), d’hélichryse italienne (50 gouttes) et de lavandin super (50 gouttes) dans de l’huile végétale de millepertuis (50 ml). On applique 8 à 10 gouttes du mélange, une ou deux fois par jour, localement pendant 7 à 10 jours puis on effectue une pause de 3-4 jours afin de laisser le corps se reposer.****
Abdesselam Zhiri et Dominique Baudoux conseillent d'appliquer quatre fois par jour un mélange de deux gouttes de thym à feuilles de sarriette, de gaulthérie couchée, de laurier noble et d'ylang ylang sur un peu d'huile de colza, de noisette ou d'amande douce.*****
Hervé Staub et Lily Bayer proposent plusieurs préparations dont un mélange d'HE d'eucalyptus polybractea (4 ml), de thym vulgaire (2 ml) et de sarriette des montagnes (2 ml) dans de l'huile de noisette (30 ml), en frictions douces deux à quatre fois par jour.***