Un parfum frais et agréable dans sa maison, ce n’est pas compliqué : il suffit de nettoyer, aérer et rajouter une touche odorante… Mais pour cette dernière, ce n'est pas évident ! Il faut éviter les produits polluants et privilégier certaines huiles essentielles ou quelques recettes de grand-mère…
Sommaire
- Une odeur mauvaise, c’est quoi ?
- Des parfums dangereux pour la santé
- Préférer certaines huiles essentielles
- … Mais pas n'importe laquelle
- Les bonnes recettes de grand-mères
- Faire soi-même ses produits
Un intérieur qui sent bon, rien de tel pour améliorer son quotidien ! Après avoir aéré son intérieur un quart d’heure, y compris l’hiver, on se sent déjà mieux. Mais quand on peine à se débarrasser des mauvaises odeurs, il existe des astuces naturelles pour en venir à bout.
Une odeur mauvaise, c’est quoi ?
Le système olfactif humain est un ensemble de détecteurs, liés aux neurones, chargés de signaler la présence des molécules odorantes émanant de corps volatiles contenus dans certaines substances comme les molécules chimiques.
"S'il existe un large consensus dans nos sociétés en ce qui concerne les odeurs dites "bonnes" et "mauvaises", les réponses affectives aux odeurs ne sont pas identiques pour chacun", souligne Barbara Bonnefoy, maître de conférences au département de Psychologie de l’université de Paris Nanterre. Derrière la sensation olfactive, il y a donc une part de subjectivité.
Des parfums dangereux pour la santé
Quand cette sensation est désagréable, il faut vite y remédier. Mais attention à l’encens, aux bougies parfumées, aux lampes Berger, aux aérosols et autres solutions issues de l’industrie chimique ! L’association UFC Que Choisir a publié deux rapports, l’un en 2004 et l’autre en 2008, pour évaluer ces désodorisants d’intérieur. La plupart propageraient des substances chimiques comme le formaldéhyde, le benzène ou le toluène, qui sont irritantes, allergisantes voire cancérigènes.
Préférer certaines huiles essentielles
Les huiles essentielles, diffusées à froid, remportent la palme d’or du bien-être olfactif. Non seulement elles répandent une odeur agréable, mais elles ont également des vertus bienfaisantes sur le corps et l’esprit. Par exemple, "les huiles essentielles de sapin et d’eucalyptus purifient l’atmosphère tout en assainissant les voies respiratoires", selon Sylvie Hampikian, pharmacologue.
Pour s’y retrouver parmi toute la gamme d’huiles essentielles disponibles, il faut d’abord vérifier qu’elles sont "100 % pures et naturelles", c'est-à-dire composées à partir d’une seule plante et ne contenant pas d’additif. Le label HECT (Huile Essentielle ChémoTypée) garanti la composition du produit (voir : Aromathérapie : bien démarrer avec les huiles essentielles). Sylvie Hampikian conseille également la mention HEBDD (Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définie).
Et côté senteur, comment choisir ? "Il y a une relation très personnelle à l’odeur, il faut donc suivre ses envies." Sylvie Hampikian donne toutefois quelques indications selon les pièces de sa maison. "Je conseille les parfums floraux (Geranium rosa, Ylang-ylang, …) pour la chambre et la salle de bain. Côté cuisine, on opte pour des arômes culinaires, comme le thym ou les agrumes. Et pour une pièce à vivre, on privilégie les mélanges du type lavande/agrumes."
… Mais pas n'importe laquelle
Attention, il ne faut pas diffuser n'importe quelle huile essentielle ! Il faut qu'elle soit adaptée à cet usage (consulter la notice fournie par le fabriquant) car certaines HE sont irritantes (voir encadré).
"Par ailleurs, il faut respecter les contre-indications générales : femme enceinte, enfant de moins de 5 ans, personnes fragiles ou souffrant d'asthme. Le mieux c’est une diffusion régulière à froid, dans un diffuseur électrique à ultra-sons, car les huiles essentielles chauffées peuvent générer des substances cancérigènes."
Les bonnes recettes de grand-mères
Avant le boom de l’industrie des désodorisants d’intérieur, nos aïeux se préoccupaient déjà de l’odeur de leurs maisons. Ils nous ont légué quelques astuces naturelles pour assurer notre bien-être olfactif : allumer et souffler une ou deux allumettes, faire bouillir du vinaigre blanc et de l’eau, piquer une orange de clous de girofle, mettre des sachets de lavande dans les armoires pour la fraicheur et de la farine de moutarde contre l’humidité…
Faire soi-même ses produits
Une autre solution ? "Rien ne vaut les produits faits soi-même, car on sait exactement ce qu’on met dedans !", s’enthousiasme Régine Quéva, animatrice d’ateliers de fabrication de produits ménagers naturels. Elle y enseigne notamment comment utiliser trois ingrédients miracles : le bicarbonate, l’argile absorbant et le vinaigre. "Ce sont des adsorbeurs d’odeurs. Ils captent les molécules acides des mauvaises odeurs et remontent leur pH."
Il suffit de placer l’un de ces produits dans une coupelle, d’y ajouter éventuellement 2 ou 3 gouttes d’huiles essentielles, et le tour est joué.
Le bicarbonate de soude fonctionne aussi sur les tapis et moquettes (on en saupoudre, on attend une nuit et on passe l’aspirateur) et sur la litière animale (on vaporise un mélange d’une cuillère de bicarbonate, de quelques gouttes d’huile essentielle et d’un demi litre d’eau).
Pour Régine Quéva, c'est évident : "faire un produit soi-même, avec des fragrances choisies, c’est faire un produit qui nous ressemble et qui contribue à notre harmonie émotionnelle !".
Alors laissons libre court à nos désirs olfactifs !
Sources :
Ma to-do list Huiles essentielles, Sylvie Hampikian, éditions Marabout
Recettes nature pour la beauté, la santé, la maison, Régine Quéva, éditions J’ai lu
En savoir +
Les huiles essentielles à éviter en diffusion
Certaines HE peuvent être toxiques en diffusion. Sylvie Hampikian déconseille celles-ci :
achillée millefeuille, ajowan, amande amère, aneth, anis vert, basilic exotique, bay Saint-Thomas, bois de Hô, bouleau noir, cade, camomilles, cannelle de Chine, carotte, carvi, cèdre de l’Atlas, cèdre de l’Himalaya, céleri, christe marine, ciste ladanifère, clou de girofle, copahu, cumin, curcuma, épinette noire, estragon, eucalyptus globuleux, eucalyptus polybractea, famonty, fenouil, gaulthérie couchée, gingembre, hélichryse et immortelle, issa, hysope, inule odorante, khella, kunzéa, lantana, laurier noble, lavande stoechade, lavandin grosso, lentisque pistachier, livèche, origan compact, origan vulgaire, persil, romarin à camphre, romarin à verbénone sarriette des montagnes, serpolet, tagette, tanaisie annuelle, térébenthine, thym (autres CT que linalol), valériane des Indes, violette, zédoaire.