Une alimentation ultra-transformée a des effets délétères, notamment sur la fertilité et la santé cardio-métabolique des hommes…
Et c’est vrai quelle que soit la quantité de calories ingérée. C’est la conclusion d’une étude française qui vient d’être publiée dans la revue états-unienne Cell Metabolism. 43 hommes de 20 à 35 ans, en bonne santé, divisés en deux groupes, ont suivi deux régimes successifs avec une pause de trois mois entre les deux : le premier, riche en aliments ultra-transformés ; le second, reposant sur des produits peu ou non transformés (et vice versa pour le second groupe). Parmi eux, un sous-groupe a reçu les deux régimes, identiques en calories, en quantité modérée, adéquate pour leur âge, leur poids et leur niveau d’activité physique. Et un autre sous-groupe a expérimenté les deux régimes, mais en excès de calories (500 kilocalories quotidiennes).
Résultats : le régime ultra-transformé, quel que soit le niveau d’apport calorique, entraîne une prise de poids, une chute de l’hormone stimulant la production de spermatozoïdes (FSH) et de la testostérone, une baisse du nombre de spermatozoïdes mobiles… La présence de polluants ayant des effets de perturbateurs endocriniens dans les aliments ultra-transformés explique sans doute ces résultats.
Biscuits et pains industriels, plats cuisinés, nuggets, boissons sucrées, desserts lactés… On parle d’aliments “ultra transformés” lorsque ces derniers ont subi un processus de transformation industrielle et l’ajout de nombreux additifs artificiels. Les méthodes de transformation sont les suivantes : fractionnement (décomposition d’un aliment brut en plusieurs ingrédients qui seront utilisés pour la préparation d’autres produits alimentaires) ; soufflage (des céréales), cuisson-extrusion (traitement mécanique et sous pression de farines humidifiées et de pâtes portées à température élevée) ou encore hydrogénation (transformation chimique des acides gras).
En France on estime à environ 35 % l’apport calorique moyen provenant d’aliments ultra-transformés (qui représentent environ 80 % de l’offre alimentaire dans la grande distribution).
De nombreuses études montrent une forte corrélation entre la hausse de la consommation de ces produits et un risque élevé de maladies chroniques (obésité, diabète, affections cardiovasculaires…), de cancers ou de troubles mentaux.
Source : Vert, Zoé Moreau - 01/09/25