Chaleur, pollution de l'air et manque de végétation : les plus défavorisés sont aussi les plus exposés

Chaleur, pollution de l'air et manque de végétation : les plus défavorisés sont aussi les plus exposés

Protéger au mieux la santé nécessite de mieux comprendre les interactions entre expositions environnementales et vulnérabilité sociale.

Une étude française menée en collaboration avec Santé publique France et l’Inserm, entre 2000 et 2018, a permis de définir des "points noirs environnementaux", d’en décrire les évolutions dans le temps et l’espace, tout en explorant leurs associations avec la vulnérabilité sociale. Ces points noirs environnementaux cumulent à la fois l’exposition à la chaleur, à la pollution de l’air et à l’absence de végétation.
Les données de plus de 48 000 districts de recensement français ont été examinées ainsi que des valeurs de référence en fonctions des seuils de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour la pollution de l’air et des moyennes climatiques et régionales pour la température et la végétation.

Résultats : plus de 4 millions de personnes vivent en France dans ces points noirs environnementaux avec, dans les zones urbaines une plus forte association avec une défaveur sociale importante. Lorsque l’on vit en ville, le fait d’être socialement défavorisé prédispose à vivre dans des lieux qui cumulent les plus fortes expositions environnementales.
La période allant de 2015 à 2018 a été bien plus chaude que la période de 2000 à 2014, ce qui confirme les conclusions d’autres travaux. Et les districts urbains sont plus exposés à la chaleur estivale que les districts ruraux.
Enfin les concentrations de polluants dans l’air ont diminué au cours de la période, mais elles restaient tout de même supérieures, en 2018, aux seuils préconisés par l’OMS.

 

Source : The Conversation, Johanna Lepeute, Lucie Adélaïde, Mathilde Pascal - 21/04/24

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