Le gaz en Europe vaut cinq fois moins cher qu’en août

Le gaz en Europe vaut cinq fois moins cher qu’en août

Les variations sur les prix de gros ne se reflètent pas dans ceux facturés aux consommateurs, car les fournisseurs lissent leurs tarifs.

C'est particulièrement vrai dans cette période où les cours peuvent bondir d’un jour à l’autre. Pour l'heure, le prix de gros du gaz naturel est à son plus bas niveau depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Celui de référence (TTF : Title Transfer Facility) oscillait, le 2 janvier 2023, autour de 73 €. En un mois, c'est 50 % de moins, très loin en dessous des pics estivaux où il avait culminé à 342 € (en août 2022). Le prix du gaz avait commencé à croître avant la guerre en Ukraine et a bondi à partir du 24 février 2022, du fait notamment de la fermeture de plusieurs gazoducs entre la Russie et l’Europe.

Aujourd'hui les prix baissent pour plusieurs raisons :
- l’Europe a rempli ses réserves à ras bord à l’été 2022 (le 2 janvier, le taux de remplissage des stocks de gaz s’élevait à 83,3 %) ;
- l’automne a été très doux ;
- les ménages et les entreprises ont volontairement réduit leur consommation.
Il y a donc moins besoin d’acheter du gaz.

Le prix du gaz se répercute sur celui de l’électricité, car de nombreuses centrales européennes fonctionnent au gaz. En France, le prix de l’électricité de gros pour livraison en 2023, qui avait dépassé 1 000 € le mégawattheure à la fin du mois d’août 2022, est tombé à 240 € le 30 décembre, au plus bas depuis avril 2022.

Compte tenu de l'impossibilité de prévoir les variations du marché pour les mois à venir et de ce que certains appellent "le principe d'incertitude du Kremlin", les fournisseurs lissent leurs tarifs, ce qui fait que les variations du prix de gros ne se répercutent pas sur ce qui est facturé aux consommateurs.

 

Source : Le Monde – 02/01/23

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