Des effets délétères en matière de cancer, de santé mentale, respiratoire, cardiovasculaire, gastro-intestinale, métabolique…
C’est la conclusion d’une grande étude de données concernant l’impact sur la santé des aliments ultra-transformés (AUT), réalisée auprès d’environ 10 millions de personnes et qui vient de paraître dans le BMJ. Des associations directes ont été trouvées entre l’exposition à des AUT et 32 paramètres de santé. Ces études d’observation ne permettent pas toujours d’établir un lien de cause à effet mais les chercheurs ont classé les niveaux de preuves selon qu'elles étaient convaincantes ou peu convaincantes.
Les preuves les plus convaincantes concernent le lien entre une plus grande exposition aux AUT et des risques plus élevés de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires et au diabète de type 2, ainsi que des risques plus élevés de problèmes d’anxiété et troubles mentaux courants.
Des preuves hautement suggestives associent une plus grande exposition aux AUT et des risques plus élevés de mortalité toutes causes confondues, aux états dépressifs, à l’obésité et aux troubles du sommeil.
En cause notamment : la destruction de la matrice alimentaire qui conduit à un index glycémique élevé des aliments et une moindre satiété. Par ailleurs, les AUT apportent des ingrédients (édulcorants artificiels, colorants ou émulsifiants) potentiellement néfastes pour le microbiote intestinal, donc l'équilibre métabolique, l'immunité et l'équilibre mental.
Source : La Nutrition, Thierry Souccar - 11/03/24
