Mieux vaut privilégier le bio car c’est un label contrôlé qui offre la plus grande traçabilité en matière de production agricole durable.
En réalité, il n’y pas de raison d’opposer le bio et le local car le bio prend en compte les spécificités du territoire. Le premier cahier des charges de l’agriculture biologique date, en France, de 1985. Au niveau européen, le label à la feuille devient obligatoire en 2010. Le cahier des charges implique aujourd’hui : la rotation des cultures, l’interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires, des engrais de synthèse ou des OGM ; les animaux d’élevage doivent recevoir de la nourriture bio, un nombre limité de traitements vétérinaires et ne pas être élevés hors sol. Des organismes certificateurs effectuent des contrôles.
Pour le local, on peine à donner une définition précise : département, région, pays, Europe ? On est dans le flou : la proximité géographique n’est pas fixée et les informations sur la manière dont les produits ont été élaborés ne sont pas obligatoires. Par ailleurs dans l’empreinte carbone de l’alimentation, le poids du transports est faible (16 %).
Il existe une définition de la vente en circuit court, mais elle désigne une proximité au sens organisationnel (nombre d’intermédiaires limité) et non géographique. Par exemple, acheter une bouteille de vin en Australie directement auprès du vigneron permet de cocher la case "circuit court".
Il est possible de contrer les effets de l’inflation en s’approvisionnant en produits bio, bruts, de saison… et locaux. Et s’il faut vraiment choisir, favoriser le bio.
Source : Vert, Jennifer Gallé - 09/11/23