Réchauffement climatique et diminution de l’enneigement : la moitié des pistes de ski ont dû être fermées au cours des vacances de Noël.
C'est le décompte publié par les DSF (Domaines skiables de France). Depuis le milieu du 19e siècle, les Alpes se sont réchauffées de plus de 2°C. La saison d'enneigement a diminué de 22 à 34 jours en moyenne sur les 50 dernières années.
Le recours à la neige artificielle (dire "neige de culture") semble indispensable pour la survie économique des stations, Mais sa production est pointée du doigt par les associations écologistes pour son coût énergétique et ses besoins en eau. Aujourd'hui 40 % des DSF en sont couverts. Certains ont le projet de passer à 70 %.
"Je ne suis pas en faveur de l’abandon de la neige artificielle. L’idée n’est pas de flinguer le ski. Mais il faut que les stations emploient les équipements existants, et arrêtent d’investir pour maintenir le ski coûte que coûte", affirme la présidente de l'association Résilience Montagne dont la mission est de sensibiliser aux impacts du changement climatique en montagne.
Randonnées, tyrolienne, activités ludiques, développement de la saison estivale… La raison voudrait qu'on cherche à "s'adapter plutôt que lutter". Investir dans les énergies renouvelables mais aussi mener une réflexion sur l’acheminement des clients qui représente 60 % de l’empreinte carbone des domaines, et sur la rénovation énergétique des bâtiments, dont plus de 50 % sont des passoires thermiques.
Source : Kaizen, Alicia Blancher – 10/01/23