L'examen de l'iris de l'œil, selon la nature et la localisation de différents signes particuliers, constituerait une aide au diagnostic dans une démarche holistique.
Sommaire
- Signes particuliers
- Quatre zones concentriques
- Cartographie du corps
- Couleur des yeux
- Trouver un bon iridologue
- Diagnostic : sur le plan énergétique ?
L'iridologie est une méthode de diagnostic fondée sur l'examen de l'iris de l'œil. La technique est utilisée en médecine non-conventionnelle, notamment par certains médecins homéopathes, et en naturopathie.
"L'iridologie entre bien dans le contexte d'une médecine prédictive mettant en avant les prédispositions pathologiques et les dysfonctionnements énergétiques"*, explique Jean Dupire, médecin homéopathe et iridologue.
Signes particuliers
L'étude de l'iris permettrait de comprendre la maladie, son histoire, sa cause et d'évaluer les aptitudes de guérison de l’organisme.
Les altérations de la trame seraient des indicateurs de faiblesses potentielles et de maladies. Les signes en relief, au-dessus de la trame irienne, indiqueraient par exemple une difficulté à éliminer, selon Jean Dupire. Autre exemple : une hyperpigmentation marron ou en flocons blancs traduirait un manque d'élimination avec accumulation de déchets.
Les taches seraient soit le témoin d'une souffrance psychologique soit celui de la fin d'un processus pathologique. Certaines fentes radiaires seraient un signe caractéristique de la spasmophilie, d'autres correspondraient à une atteinte vertébrale ou organique…
Quatre zones concentriques
En étudiant quatre zones concentriques de l'iris, on aborde "l'étude énergétique en lien avec l'environnement et la nutrition"*.
- La première zone, proche de la pupille serait en lien avec l'appareil digestif.
- La deuxième zone (cercle de la collerette) correspond au tractus vertébral et à la représentation du système orthosympathique.
- La troisième zone, en s'éloignant de la pupille, recoupe la zone sectorielle des organes.
- La quatrième zone, sur le bord externe de l'iris, correspond à l'élimination.
Cartographie du corps
Les iridologues ont identifié 90 zones sur les deux iris, gauche et droite.
L’iris droit représenterait la moitié droite du corps, et l’iris gauche la moitié gauche. Il s'agirait d'une véritable cartographie de l'organisme humain. La localisation d’un signe particulier dans une zone spécifique indiquerait quel organe pourrait être affecté. Ces zones sont difficiles à délimiter de façon précise et font l'objet de discussions entre les différents auteurs.**
Couleur des yeux
Elle permettrait de déterminer trois constitutions, chacune ayant une probabilité de développer un certain type de pathologies…
- L’iris bleu ou constitution "Lymphatique fibrillaire" : coloration de base bleue clair qui peut varier vers les tons verts ou gris.
Terrain constitutionnel en acidose, système immunitaire fragile avec une prédisposition aux pathologies respiratoires à court terme, aux allergies à moyen terme et aux pathologies arthritiques et rhumatismales à long terme.**
- L’iris brun ou constitution “Hématogène” : coloration marron liée à la richesse du pigment.
Prédisposition aux pathologies cardio-vasculaires, à l’hypertension, aux troubles du métabolisme (cholestérol, diabète, obésité), à l’hypertrophie du foie, aux troubles digestifs ou encore à l’adiposité.**
- L’iris mixte ou constitution “Mixte biliaire” : couleur vert-brun ou brun-jaune laissant apparaître des couches profondes en bleu.
Faiblesse du foie et du tractus biliaire, potentiel digestif faible et perturbation du métabolisme des glucides.**
On ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec les trois profils de la médecine ayurvédique (voir : Ayurveda, les trois profils Vata, Pitta et Kapha).
Trouver un bon iridologue
La profession est peu encadrée. Il ne faut pas hésiter à faire confiance à son instinct et à demander au praticien(ne) où il(elle) a effectué sa formation.
En France la discipline est majoritairement enseignée dans le cadre des études de naturopathie. Certains modules sont néanmoins ouverts aux médecins homéopathes, aux ostéopathes, aux praticiens de médecine traditionnelle chinoise…
Diagnostic : sur le plan énergétique ?
Aucune étude scientifique à ce jour n'a prouvé la validité d'un diagnostic en iridologie et un même signe peut être interprété de manière différente d'un praticien à un autre.**
Jean Dupire se démarque de l'iridologie classique qui ne serait selon lui, qu'un "témoin incomplet du vaste puzzle mobile et fluctuant du vivant de l'être humain". Il considère que l'iridologie ne peut pas mettre en évidence une maladie déjà inscrite dans l'organisme. Selon lui, l'étude de l'iris donne à voir des indications d'ordre énergétique, électromagnétique, en rapport avec le "corps éthérique" qu'il définit ainsi : "enveloppe électromagnétique, vibratoire, qui entoure le corps physique et qui permet l'agencement des cellules et des organes de notre corps".
La référence à la médecine ayurvédique (voir : L'âyurveda : la médecine traditionnelle indienne) et à la médecine traditionnelle chinoise (voir : La médecine chinoise en France) sont explicites.
Dans le cadre d'une vision holistique, l'iridologie ouvrirait donc des pistes "concernant les tempéraments et les prédispositions morbides de chacun". Par ailleurs ce serait la "seule voie d'accès objective à la pose d'un diagnostic de spasmophilie, intermédiaire entre l'état de santé en équilibre et les désordres organiques installés"*.
Sources :
*L'iridologie dévoilée, Dr Jean Dupire, éditions Guy Trédaniel
Passeport Santé : L'iridologie
En savoir +
Historique
L'origine de l'iridologie remonterait à des milliers d'années avant notre ère, en Chine, en Inde et dans l'Égypte des pharaons.
Parmi les précurseurs
- Hippocrate (460-377 av. J.C.), considéré traditionnellement comme le père de notre médecine qui aurait déclaré : "Tels sont les yeux, tel est le corps."*
- Paracelse (1493-1541) qui vantait l'importance de l'examen de l'œil : "Considérer l'œil dans la tête, avec quelle art il est construit et comment le corps a imprimé si merveilleusement son anatomie dans son image."*
Fondateur
Ignatz von Peczely (1826-1911), médecin hongrois.
Ils ont approfondi certaines approches
- Emil Schlegel (1852-1934) et Pierre-Jean Thiel d'Elberfeld, médecins allemands,
- Nils Liljequist (1851-1936), médecin suédois,
- Léon Vannier (1880-1963), médecin homéopathe français,
- Bernard Jensen (1908-2001), chiropraticien et naturopathe états-unien.