Jardiner sur son balcon

Jardiner sur son balcon

Rien de tel pour renouer avec le rythme des saisons… Même sur un balcon on peut cultiver son potager et avoir le plaisir de déguster ses propres récoltes.

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Sommaire

- L'exposition à la lumière et au vent
- Sécurité avant tout
- Bien choisir ses contenants
- Utiliser les trois dimensions
- Le substrat
- L'arrosage
- Rotation des cultures
- Un art de vivre

Pas besoin d'être un grand spécialiste pour se lancer ! On peut commencer par quelques géraniums et petit à petit poursuivre avec des plantes aromatiques puis des tomates, des salades, des fraises… "On peut presque tout cultiver sur son balcon", affirme Carine Mayo*, journaliste spécialisée en environnement.

L'exposition à la lumière et au vent
Il faut choisir les plantes selon la quantité de lumière disponible. La première chose à évaluer est donc l'ensoleillement.
L'orientation joue beaucoup...
- Au nord, sans lumière directe, le choix est plus restreint.
- Au sud, les plantes doivent tolérer le soleil presque toute la journée.
- À l’ouest, elles doivent aimer la lumière du couchant, la chaleur accumulée par les murs et l’eau de pluie.
- À l’est, elles sont plus au frais, n'ont de lumière directe que le matin et sont moins exposées à l'eau de pluie.

Mais d'autres paramètres entrent en jeu. L'ensoleillement varie considérablement selon la saison et selon l'environnement direct : l'étage, les arbres alentour, les immeubles en vis-à-vis qui peuvent selon les moments de la journée faire de l'ombre ou au contraire renvoyer de la lumière.

Il faut évaluer également l'exposition au vent. On peut si besoin créer des brise-vent, par exemple en densifiant les cultures.

Sécurité avant tout
Les préoccupations de sécurité sont fondamentales.
En habitat collectif il faut tenir compte de ses voisins ! Les jardinières doivent être placées à l'intérieur des garde-corps (à l'extérieur elles pourraient tomber sur la tête des passants). L'eau d'arrosage doit être contenue au périmètre du balcon. Il est à cet égard prudent d'avoir un revêtement étanche, par exemple du carrelage.

Il faut aussi évaluer le poids total des installations auquel on rajoutera celui des visiteurs. On vérifiera ensuite (par exemple auprès du syndic) que ce poids est supportable par la construction. "La plupart des balcons sont prévus pour supporter 350 kg/m2", estime Carine Mayo*.

Bien choisir ses contenants
Sur un rebord de fenêtre, on s'orientera vers des bacs classiques : profonds pour des légumes racines (radis, carottes, navets…), maximum 15 cm pour les autres cultures.

On peut les choisir légers, en plastiques : hermétiques, ils retiennent l'humidité et la chaleur (parfait par exemple pour le basilic). Ou plus lourds en terre cuite : poreux, ils favorisent l'évaporation (parfait par exemple pour les tomates).

Utiliser les trois dimensions
Sur une surface plus conséquente de balcon voire de terrasse, il est intéressant de penser l'espace en trois dimensions : cultures en étage, plantes grimpantes, pergola, murs végétaux…

On peut opter pour les bacs et pots classiques (éviter ceux à réserve d'eau) ou d'autres contenants :
- tables de culture en métal ou en bois pour jardiner sans se faire mal au dos,
- bacs en aluminium, en bois ou en osier pour cultiver en carrés,
- murs végétaux pour planter à la verticale.

On peut aussi fabriquer soi-même ses contenants avec des matériaux de récupération (pots de fromage blanc, cageots, caisse en polystyrène, palettes en bois…) et les disposer dans des objets plus esthétiques (caisse de vin, corbeilles ou paniers…).

Le substrat
Les terreaux qu'on trouve dans le commerce contiennent souvent de la tourbe, actuellement surexploitée. La terre de jardin, quant à elle, est trop lourde et compacte.
L'idéal, selon Carine Mayo*, est d'utiliser son propre compost (voir : Le compost domestique), seul ou en mélange avec de la terre.

L'arrosage
Pour diminuer les besoins en eau, on peut pailler avec des feuilles mortes, des déchets verts (thé, brindilles…) ou des billes d'argile.
Les soucoupes sur lesquelles sont placées les pots sont des réserves d'eau. Plus elles sont vastes, plus l'autonomie de la plante sera importante.

Rien ne vaut l'arrosage manuel, c'est bien sûr le plus souple et le plus adapté : à la demande, généralement une fois tous les jours ou tous les deux jours, à la fraîche, plutôt le matin ou le soir tard.

En période de vacances, il ne faut pas hésiter à mettre les voisins à contribution, quitte à leur céder régulièrement une part de la récolte ! Mais on peut aussi mettre en place un arrosage automatique avec un goutte à goutte voire une simple bouteille d'eau retournée enfoncée dans la terre avec un bouchon percé.

Rotation des cultures
C'est l'un des principes importants de la permaculture : dès qu'une plante est récoltée, une autre la remplace. Cela permet de ne pas épuiser la terre et de cultiver toute l'année. D'autant que, sur un balcon, il fait plutôt moins frais qu'en pleine campagne, du fait de la chaleur renvoyée par les murs.

Un art de vivre
Jardiner sur son balcon permet d'accueillir toute une biodiversité, d'adopter un mode de vie plus écolo, de manger plus sain, de faire du lien avec son entourage. Cela fait partie d'un art de vivre qui redonne une place à la nature en milieu urbain.

 

Sources :
*Le guide de la permaculture urbaine, Carine Mayo, éditions Terre Vivante
Tout vert : Potager balcon, ce qu'il faut savoir avant de se lancer
Rustica : Installer un joli jardin potager au balcon
Consoglobe : Comment réussir un potager de balcon

 En savoir +

Sur son balcon : cultiver quoi ?

Plantes aromatiques
- Au soleil : thym, romarin, lavande, sarriette…
- À la mi-ombre : menthe, ciboulette, basilic, persil…

Fruits, fleurs et légumes
- Au soleil : tomates cerises (peuvent grimper sur les grilles du balcon), courgettes, aubergines, poivrons, concombre, poirée, carottes, cornichons, fraises (espacées de 25 cm), fleurs comestibles (voir : Cuisiner des fleurs)…
- À la mi-ombre : salades (laitue, mâche, roquette…), céleri, radis, choux, épinards, haricots, ail, oignons, échalotes…

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