La phytoremédiation : quand les plantes dépolluent les sols

La phytoremédiation : quand les plantes dépolluent les sols

C’est la capacité de certaines plantes à stabiliser la pollution voire même à décontaminer les sols pollués. 

La phytoremédiation a l’avantage d’être peu onéreuse, esthétique et durable. Elle passe notamment par les bactéries associées aux racines. Certains végétaux ont ainsi la capacité d’immobiliser les polluants dans leurs racines, donc de les empêcher de passer dans les nappes phréatiques et dans la chaîne alimentaire. C’est la phytostabilisation.
D’autres sont capables d’éliminer les polluants en les absorbant dans leurs racines puis en les concentrant dans leurs parties aériennes. C’est la phytoextraction. 
C’est un champ de recherche relativement récent (années 1990) et beaucoup reste encore à découvrir. Le nombre d’espèces utilisables est encore peu élevé.

Des expériences dans le Nord-est marocain ont permis de mesurer les performances de la roquette bâtarde (Hirschfeldia incana) et de la ciste à feuille de romarin (Cistus libanotis), toutes deux capables d’accumuler le plomb, ainsi que du harmal (Peganum harmala) qui possède la faculté d’immobiliser et de limiter la migration des métaux dans le sol. 

Une nouvelle discipline, l’agromine, propose ensuite d’extraire les métaux des plantes hyperaccumulatrices afin de pouvoir les réutiliser.

La phytoremédiation éveille un intérêt certain mais il faut maintenant passer de la recherche à la pratique.

 

Source : The Conversation, Mouna Fahr & Abdelaziz Smouni - 01/02/24

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