Les légumineuses : bonnes pour notre santé et celle de la planète

Les légumineuses : bonnes pour notre santé et celle de la planète

Développer leurs cultures et leur consommation aurait des bienfaits pour notre santé, celle des animaux et des écosystèmes. 

Aujourd’hui, à peine 1 Français sur 2 déclare consommer des légumineuses au moins une fois par semaine et elles ne représentent qu’environ 1 % des surfaces de grandes cultures.

Pourtant, comme elles fixent l’azote de l’air, leur culture permet d’améliorer la fertilité chimique et biologique du sol, de réduire le recours aux engrais et aux pesticides. Remplacer une culture de céréale par du pois et/ou du soja dans le cas d’une rotation de trois à cinq ans, permet de réduire de 20 % les apports d’azote de synthèse, de 80 % la formation d’ozone, de 90 % l’eutrophisation des eaux et des GES (gaz à effet de serre), de 15 % l’acidification des océans.

Nourrir le bétail avec des légumineuses permet de se passer d’antiparasitaires, de réduire ainsi les résidus de produits vétérinaires dans les viandes et de diminuer les émissions de méthane, du fait de leur meilleure digestibilité. 
Développer la culture des légumineuses en France permettrait également de faire baisser les importations de tourteaux de soja issus de la déforestation.

Mettre plus de légumineuses dans nos assiettes fait baisser les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires et permet de mieux nourrir notre microbiote intestinal. Associées aux céréales, elles offrent une composition en acides aminés permettant de remplacer une partie des protéines animales. 
Les protéines végétales nécessitent de 5 (porc, poulet) à 10 (viande rouge) fois moins de ressources (terre, eau, énergie) et émettent de 5 (porc, poulet) à 10 (viande rouge) fois moins de GES et d’azote.

Les politiques publiques seraient donc bien inspirées de changer de postures et de prendre en compte ces enjeux de l’alimentation humaine, de l’alimentation animale et des écosystèmes. 
Ces derniers s’inscrivent naturellement dans l’approche One Health (une seule santé) qui met en valeur les interdépendances entre la santé animale, la santé humaine et l’environnement et qui se développe de plus en plus.

 

Source : The Conversation, Michel Duru & Marie-Benoît Magrini - 02/11/23

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