Elle peut induire une diminution des symptômes de l’anorexie et une amélioration de la santé physique et mentale.
L’activité physique adaptée (APA) nécessite au départ de consulter un médecin et doit être supervisée par un professionnel formé en APA. Elle peut jouer un rôle majeur dans le processus de guérison, notamment si la prise en charge est précoce et pluridisciplinaire. Les pratiques de bien-être telles que le yoga, le Taiji Quan ou le Pilates, ont un impact plus important pour réduire les symptômes de la maladie, les préoccupations corporelles et les troubles anxiodépressifs. Elles permettent de restaurer un rapport plus sain à l’activité physique (baisse de la dépendance). Les programmes d’APA combinant des exercices mixtes, semblent être les plus favorables à une reprise du poids.
La France est en retard par rapport à d’autres pays comme les États-Unis, le Canada ou l’Australie. Mais elle compte aujourd’hui quelques centres hospitaliers qui intègrent l’APA dans leur protocole de soin courant : le CHU Paul-Brousse à Villejuif, le CHU de Nantes, l’hôpital Saint Vincent de Paul à Lille…
L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire qui concerne en France 1 à 4 % des femmes et 0,3 % des hommes. Les principaux symptômes sont une privation alimentaire stricte et volontaire sur une longue période, conduisant à une perte de poids extrême et potentiellement dangereuse pour la santé, ainsi qu’une perception déformée de son corps amenant souvent les personnes à se voir en surpoids. En plus des troubles physiques et physiologiques (diminution de la masse et de la capacité musculaire, fragilisation des os, troubles cardiaques, carences multiples, perte des cheveux, problèmes rénaux et intestinaux…), cette maladie psychiatrique est souvent accompagnée de dépression et de troubles anxieux. Elle peut être mortelle (dans 5 à 9 % des cas).
Source : The Conversation, Marc Toutain, Antoine Gauthier, Pascale Leconte - 20/11/23
