Pornographie en ligne : des risques préoccupants pour les adolescents

Pornographie en ligne : des risques préoccupants pour les adolescents

Cyberharcèlement, contact avec des inconnus, usage du sexting, de la pornographie… Un adolescent sur cinq serait concerné.

Un rapport du Sénat, publié le 28 septembre dernier, se penche pour la première fois sur cette question. Dès 2007, il existait plus de 4 millions de sites pornographiques sur internet. La plupart du temps, il suffit de valider "être majeur" ou "avoir plus de 18 ans" pour y accéder. Or l'adolescence est une période de bouleversements et de maturations physiques, biologiques et psychiques. Internet constitue un lieu privilégié pour chercher des informations et partager des questionnements. Les jeunes s'y retrouvent seuls face aux risques et aux dangers.

Une étude de 2017 montre qu’un adolescent sur cinq aurait été ainsi exposé à du matériel pornographique de manière accidentelle. D'autres études estiment que plus de la moitié des adolescents consultent régulièrement et intentionnellement des sites pornographiques en ligne pour la recherche d’informations d’ordre sexuel, la mise en connexion avec quelqu’un, le divertissement ou l’excitation sexuelle.
Une autre étude montre que 58 % des garçons et 45 % des filles avaient vu leur première image pornographique avant l'âge de 13 ans.

Conséquences possibles : déclenchement de symptômes dépressifs, faible estime de soi, valorisation de la satisfaction du plaisir physique personnel au détriment de l’aspect affectif de la relation, croyances stéréotypées sur le rôle des genres, émergence de comportements violents, de contrainte et d'abus dans les relations sexuelles.
La consommation de substances psychoactives ou d’alcool serait liée de manière significative à l’usage de la pornographie en ligne et à la pratique du sexting (envoi de textos à caractère sexuel).

Deux facteurs de protection ont été identifiés : le dialogue dans le cadre familial et la pratique d’une religion. En revanche, la mise en place de pare-feu ou d’interdictions par les parents auraient un effet incitateur : braver l’interdit.

 

Source : The Conversation, Sandrine Charnier, Joëlle Lebreuilly, Martine Batt – 28/09/22

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