Accroissement de la sédentarité et allongement de la durée de vie se conjuguent et accentuent le risque de dépendance.
L’espérance de vie a doublé au cours du 20e siècle : elle était en France, en 2022, de 79,4 ans chez les hommes et de 85,3 ans chez les femmes. Problème : on estime qu’environ un quart de la population souffre de sédentarité. La prévention de la perte d’autonomie devient donc non seulement une stratégie judicieuse pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées mais aussi une nécessité pour faire face aux coûts socio-économiques croissants associés au vieillissement de la population.
L’efficacité de la promotion de l’activité physique repose sur trois piliers principaux :
- l’accessibilité (géographique, numérique et sociale),
- la motivation ou comment rendre autonome les seniors (sensibilisation, information, renforcement de l’estime de soi, approche participative),
- la personnalisation : adapter la prévention au chemin de vieillissement de chacun.
La mise en place de programmes efficaces de prévention nécessite la contribution de divers professionnels (professeurs en activité physique adaptée, diététiciens ou infirmiers). Compte tenu des difficultés actuelles du système de santé, les outils numériques apparaissent comme une solution majeure à cette problématique, notamment pour optimiser les parcours de prévention en dirigeant les ressources humaines vers les individus qui en ont le plus besoin.
Une exemple : le programme “Bien Vieillir Ensemble” déployé auprès de 30 000 participants et mis en place dans les Alpes-Maritimes par l’Université Côte d’Azur, le CHU de Nice, l’Université de Nîmes et l’Université Grenoble Alpes. À la confluence du soin, de la recherche et de l’innovation, chaque participant bénéficiera d’interventions et de suivis personnalisés, élaborés pour répondre à ses besoins spécifiques en matière de prévention et de bien-être.
Source : The Conversation, Raphaël Zory, Frédéric Prate, Meggy Hayotte, Olivier Guérin - 06/10/23
