Maladies neurodégénératives et aromathérapie

Maladies neurodégénératives et aromathérapie

Des huiles essentielles seraient capables de limiter les facteurs de risques de maladies neurodégénératives, toxicité de polluants environnementaux et déséquilibre du microbiote intestinal.

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Sommaire

- Polluants environnementaux

- Médicaments anticancéreux

- Dysbiose intestinale

- Infections microbiennes

- Trop de porosité de l'intestin

Maladies d'Alzheimer, de Parkinson, de Charcot (SLA) ou démence à corps de Lewy (DCL)… Les maladies neurodégénératives touchent un nombre croissant de personnes (voir : Alzheimer : prévenir les troubles de la mémoire). La cause en est le vieillissement progressif de la population et nombreux sont les experts qui considèrent aujourd'hui comme déterminants les facteurs environnementaux et les phénomènes d'inflammation chronique (voir encadré).

Aux origines de ces maladies, Rémy Le Jeune, enseignant à l'Université Paris XIII en phyto et aromathérapie, privilégie l'exposition à certains polluants (pesticides, métaux lourds, médicaments, produits chimiques…) et certaines affections intestinales (microbiote perturbé, hyperperméabilité, infections ou inflammations…)*.
Il recense 60 huiles essentielles (HE) capables de prendre en charge les maladies neurodégénératives.

Polluants environnementaux
Il propose des "formules d'aromathérapie raisonnée" pour protéger le système nerveux contre les polluants environnementaux et leurs conséquences.

Par exemple, pour limiter la neurotoxicité provoquée par l'exposition au glyphosate : par voie orale, une goutte du mélange HE Cannelle vraie, essence de bergamote, HE Gingembre dans une cuillère à soupe d'huile d'olive deux fois par jour en dehors des repas pendant 10 jours (renouveler deux fois dans le trimestre).*
En cas d'exposition à l'aluminium, il conseille de respirer l'HE Rose de Damas pendant 5 minutes plusieurs fois par jour pendant 10 jours (renouveler deux fois dans le trimestre).*

Médicaments anticancéreux
Le développement de l'épidémie de cancer dans le monde entraîne une augmentation de la consommation de médicaments anticancéreux pour les traitements de chimiothérapie. Les conséquences de leur toxicité au niveau environnemental suscitent de nombreuses inquiétudes. Et d'autant plus en cas d'effet cocktail de plusieurs molécules. Certaines études épidémiologiques démontrent notamment un lien entre un traitement avec le médicament anticancéreux Tamoxifène ® et le risque d'apparition de la maladie de Parkinson.

Afin de limiter la neurotoxicité potentielle de ce médicament, Rémy Le Jeune préconise une préparation à base d'huiles essentielles en synergie : par voie cutanée, quelques gouttes du mélange HE Garcinia (rare) et/ou HE Géranium Bourbon, HE Gingembre dilué dans de l'huile de jojoba, appliquées au niveau des poignets et/ou d'autres endroits vascularisés du corps (zone carotidienne du cou, pli du coude, creux poplité du genou…) deux fois par jour pendant 10 jours (renouveler deux fois dans le trimestre).*

Les douleurs neuropathiques induites par ces médicaments peuvent également être prises en charge : par voie cutanée, quelques gouttes du mélange HE Lavande vraie, essence de Bergamote, HE Menthe verte dilué dans de l'huile de noyau d'abricot, en application dans les zones douloureuses, plusieurs fois par jour.*

Dysbiose intestinale
Le déséquilibre du microbiote intestinal (dysbiose) est également, selon Rémy Le Jeune, un terrain fécond pour le développement des maladies neurodégénératives. Pour le rééquilibrer, il suggère : par voie orale, une goutte d'essence d'Orange douce dans une cuillère à soupe d'huile d'olive, une à deux fois par jour en dehors des repas, pendant 10 jours (renouveler deux fois dans le trimestre).*

Infections microbiennes
La dysbiose peut-être due à certaines infections microbiennes gastro-intestinales. Par exemple, la bactérie pathogène Escherichia coli fait partie des souches qui produisent des protéines amyloïdes et favorisent ainsi les maladies d'Alzheimer et de Parkinson.
Pour soigner ce type d'infection : par voie orale, deux gouttes du mélange HE Basilic français, HE Origan vulgaire, HE Menthe poivrée dans une cuillère à soupe d'huile d'olive, 3 fois par jour pendant les repas, durant 3 à 5 jours.*

C'est le cas également des infections à Salmonella enterica qui peuvent être traitées de la même manière avec un mélange légèrement différent : HE Origan vulgaire, HE Cannelle vraie, HE Menthe poivrée.*

Trop de porosité de l'intestin
Pour restaurer l'intégrité de la paroi intestinale et lui rendre une bonne perméabilité, la formule d'aromathérapie raisonnée de Rémy Le Jeune est la suivante : par voie orale, une goutte du mélange HE Origan vulgaire, HE Clou de girofle, essence de Citron dans une cuillère à soupe d'huile d'olive, deux fois par jour pendant les repas, pendant 10 jours (renouveler deux fois dans le trimestre).*

Contre les maladies inflammatoires de l'intestin, il conseille, par voie cutanée, d'appliquer au niveau du bas-ventre quelques gouttes d'HE de Patchouli diluée dans de l'huile d'amande douce et masser doucement dans le sens des aiguilles d'une montre une à deux fois par jour pendant 20 jours.*

Des travaux documentés
Les travaux de Rémy Le Jeune, très documentés, mettent en lumière la richesse des découvertes récentes en matière d'aromathérapie dans les universités et les instituts de recherche.

 

Sources :
*Prévenir des maladies neurodégénératives grâce aux huiles essentielles, Rémy Le Jeune, éditions Quintessence
Passeport Santé : Maladies neurodégénératives : quels sont les premiers signes ?
**La Nutrition : Un nouveau mécanisme pour expliquer Alzheimer : l'inflammation chronique
***Santé Publique France : Maladies neurodégénératives

 En savoir +

Inflammation chronique et maladies neurodégénératives

Au départ, l’inflammation est un processus normal et bénéfique destiné à répondre à une infection, une blessure où une altération de l’ADN des cellules. Les cellules endommagées se suicident et sont remplacées par de nouvelles cellules.

Lorsque cette inflammation dure pendant une longue période, à bas niveau, elle peut devenir nocive et provoquer un suicide des cellules saines. S'il s'agit des cellules cérébrales, on est dans le cas d'une maladie neurodégénérative.

Les études d’observations montrent qu'un certain nombre de facteurs (surpoids, syndrome métabolique, hypertension, cholestérol, diabète, tabagisme, régime alimentaire riche en acides gras saturés et en viande rouge, pollution atmosphérique…) amplifient l'inflammation. Ils augmentent également le risque de développer des maladies neuro-dégénératives.
Certains chercheurs considèrent ainsi les maladies neurodégénératives comme un type de maladie cardiovasculaire voire un diabète de type 3.**

1 million
de personnes en France
touchées par Alzheimer
et autres démences***

160 000
personnes en France
traitées pour
la maladie de Parkinson***

2 300
nouveau cas par an en France
de sclérose latérale
amyotrophique (SLA)***

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