Avec le retour du soleil apparaissent des allergies le plus souvent bénignes mais qui peuvent être parfois invalidantes.
Lucite estivale bénigne ou polymorphe, urticaire solaire ou réactions de photosensibilisation… Ces allergies se produisent la plupart du temps sur des zones de la peau habituellement peu exposées ou qui n’ont pas été exposées depuis un certain temps (au sortir de l’hiver par exemple) : décolleté, dos, épaules (mais pas le visage).
Les symptômes : boutons, petites vésicules ou plaques rouges, irritation et/ou sensation de démangeaisons plus ou moins virulente (prurit). En général, ils disparaissent spontanément, avec le bronzage.
10 à 20 % de la population française seraient concernés par les lucites estivales, plus fréquemment les femmes jeunes de 20-30 ans (90 % des cas) et les personnes à peau claire.
Les causes en sont mal connues : réaction inflammatoire anormale de la peau à la lumière, libération d'histamine par les cellules immunitaires, réaction chimique avec un produit appliqué sur la peau (parfum, cosmétique…) ou une prise médicamenteuse orale (antibiotique, diurétique, antifongique, etc.).
Que faut-il faire ? Interrompre l’exposition au soleil en se mettant à l’ombre, en protégeant sa peau avec des vêtements ou une crème solaire adaptée. Dans le cas des photosensibilisations, il faut éviter les allergènes connus. Il ne faut pas hésiter à consulter si les symptômes persistent. Le médecin pourra prescrire des crèmes apaisantes, éventuellement à base de corticoïdes ainsi que la prise orale d'antihistaminiques.
Il existe également des approches préventives : exposer progressivement sa peau au soleil en évitant les horaires les plus agressifs (de 10h à 16h), prendre des compléments alimentaires comme des bêta-caroténoïdes (précurseur de la vitamine A, aux propriétés photoprotectrices) ou un traitement à base d’acide para-aminobenzoïque.
Source : The Conversation, Corine Bertolotto – 21/05/23
