L’encéphalite à tiques progresse en France : que faut-il savoir ?

L’encéphalite à tiques progresse en France : que faut-il savoir ?

C’est une maladie rare mais qui progresse : de moins d’une dizaine de cas par an en France à plus d’une trentaine aujourd’hui.

L’encéphalite à tiques est une infection virale potentiellement grave. Elle peut conduire, chez certains patients, à des atteintes du système nerveux central avec des méningites et des méningoencéphalites. 
Elle sévit dans les zones tempérées de l’Eurasie. Le virus est transmis par les tiques de type Ixodes ou Dermacentor et comporte trois sous-types, par ordre décroissant dans la sévérité des symptômes : virus d’Extrême-Orient (risque mortel de 30 %), sibérien et européen (risque mortel de 1 %).

Les tiques concernés sont les mêmes que ceux qui transmettent la maladie de Lyme (50 à 60 000 cas par an en France) mais leur taux d’infection sont différents : 20 % pour la bactérie Borrelia responsable de la maladie de Lyme contre moins de 1 % pour le virus de l’encéphalite à tiques.

Les hôtes naturels de ces tiques sont généralement des petits mammifères forestiers (mulots ou campagnols), des oiseaux ou des cervidés, notamment les chevreuils.
La transmission de ce virus peut se faire non seulement par piqûre de tique, mais aussi par consommation de produits laitiers fabriqués avec du lait cru provenant d’animaux infectés (chèvres par exemple).

La meilleure prévention est la vaccination. Le vaccin, mis au point en 1976, protège contre les trois sous-types viraux et a montré son efficacité, notamment en Autriche, très touchée par cette maladie. 
Pendant la période d’activité des tiques, d’avril à juin, on recommande lors de promenades dans la nature le port de vêtements couvrants, si possible de couleur claire, afin de limiter les piqûres et de mieux repérer les tiques.

 

Source : The Conversation, Nathalie Boulanger, Aurélie Velay, Yves Hansman - 12/10/23

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