Peut-on être contaminé par un savon ?

Peut-on être contaminé par un savon ?

Les contaminations sont rares et le risque varie selon le type de savon concerné : antiseptique, solide, liquide ou gel moussant.

Il existe en effet différents types de savon qui ont une composition et donc des propriétés différentes…

- Le savon antiseptique fait partie des dispositifs médicaux : il combine un détergent et un antiseptique, ce qui lui confère des propriétés nettoyantes et antimicrobiennes excluant le risque de contamination.

- Le savon solide est obtenu par réaction de saponification d’huile (olive, palme, coco…) et de soude, à froid (moins polluante) ou à chaud. Il a un pH basique (entre 8 et 10), ce qui fait que le risque de contamination est faible car la plupart des bactéries pathogènes se développent à un pH proche de la neutralité (autour de 7).

- Le savon liquide est obtenu par réaction de saponification d’huile et d’hydroxyde de potassium dilué dans de l’eau. Il est constitué d’une quantité importante d’eau, avec un pH neutre à basique (entre 7 et 9).

- Le gel moussant est un mélange de différents ingrédients : eau, tensioactifs synthétiques ou naturels ayant des propriétés nettoyantes et moussantes, gélifiants et agents conservateurs. Son pH est neutre (entre 6 et 7).

Du fait de leur pH et de la présence d'eau, gels moussants et savons liquides sont à risque de contamination. Les fabricants industriels y ajoutent donc des conservateurs, afin de limiter la croissance microbienne pendant la durée de vie du produit. Les cas de contamination existent mais sont très rares, l'étape délicate étant le rechargement des distributeurs dans les espaces collectifs.

Le savon a un rôle nettoyant alors que le produit hydro-alcoolique désinfecte (mais ne lave pas). Il reste ainsi le moyen le plus simple et le plus efficace pour prévenir la propagation des infections… Il faut néanmoins l'utiliser avec modération car les lavages excessifs fragilisent le microbiote cutané et le film hydrolipidique de la peau… qui servent précisément à lutter contre les invasions microbiennes.

 

Source : The Conversation, Selcan Tokgoz, Delphine Hermouet, Houda Morakchi-Goudjil – 05/04/23

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